La grande sur de la très réussie 650 était attendue avec impatience. Alors que l'hérédité a joué son rôle dans l'apparence physique, la SV 1000, en version S, ne ressemble en rien à sa cadette, dès lors qu'il s'agit de rouler. La dernière-née de Suzuki se comporte comme une sportive, très proche de certains bicylindres italiens. L'assise ferme, le buste en appui sur les bracelets le laissent pressentir. Le ronflement du moteur (superbe au demeurant), la rigidité de la partie cycle le confirment.
La SV 1000 S est une machine riche de sensations. Elle ne se conduit pas, elle se pilote. Le twin, un peu creux en dessous de 3 000 tours, se libère violemment au-delà de 5 000 tours jusqu'à 10 000. Certains puristes trouvent sa poussée un peu trop linéaire, surtout lorsqu'on l'oppose à celle des italiennes mentionnées plus haut. L'accélération se situe davantage dans le domaine du projectile que dans celui du coup de pied au derrière. Attention à bien maîtriser cet effet balle-de-fusil. Il propulse en un rien de temps et avec une facilité déconcertante à des allures de mauvais aloi en ville.
Un tel tableau laisse augurer d'une machine usante en usage urbain. De fait, la SV 1000 S est pensée pour la route, où elle excelle. Elle bondit d'un virage à l'autre sans faillir, aidée en cela par un petit déhanchement. En courbe, la partie cycle tient ses promesses.
Deux mots pour conclure. L'un, positif, sur le freinage, modèle du genre, par son mordant, sa puissance et sa progressivité. L'autre, négatif, sur l'autonomie dérisoire, inférieure à 200 km, et sur les aspects pratiques (minirangement sous la selle, pas de centrale).
Quelques chiffres
Bicylindre en V à 90°
Cylindrée : 996 cc
Puissance : 106 ch à 9 000 t/min
Poids :189 kg
Hauteur de selle :840 mm
Prix : 9 499
+
Caractère moteur
Partie cycle
Protection
-
Confort
Autonomie
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