TOUT AU LONG de la semaine, plus de 10 000 acteurs du secteur scientifique vont présenter leur métier en ouvrant leurs laboratoires, en faisant des démonstrations dans des « Villages des sciences » ou en organisant des échanges dans les laboratoires, les usines, les entreprises ou encore dans des « bars et cafés des sciences ».
Organismes de recherche, universités, établissements scolaires, musées, collectivités locales, associations, « tout le monde s'y met », s'est félicité le ministre de la Recherche, François d'Aubert, au point qu'il devient de plus en plus difficile de recenser toutes les initiatives*. Dotée d'un budget de 1,2 million d'euros (pour ce qui concerne la part du ministère), la fête doit être à la fois « ludique et pédagogique, a indiqué le ministre. Elle doit inviter le public à toucher du doigt un monde passionnant », mais pas toujours bien compris ni valorisé.
Tous les domaines seront présentés : des sciences et des technologies de l'information aux sciences de la vie et de l'univers en passant par les mathématiques et les sciences physiques ou encore les sciences de l'homme et de la société. Deux thèmes sont à l'honneur cette année : la recherche pour la santé et les biotechnologies, ainsi que le développement durable et la lutte contre l'effet de serre.
Rapprocher la science d'une société qui doute.
Le ministre de l'Education, François Fillon, pour sa part, a souligné le « très gros effort réalisé pour que la Fête de la science entre à l'école, avec notamment les visites de nombreux chercheurs. Le premier objectif de cette fête est de susciter des vocations : il faut faire découvrir aux élèves tous les métiers touchant aux sciences, a insisté le ministre. Le second objectif est de rapprocher la science de la société civile. Cette volonté n'est pas récente même si, jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pas noté d'amélioration en ce sens. Nous sommes dans une société qui doute. »
La science, un domaine d'avenir et d'ouverture : tel est le message que veulent faire passer les organisateurs.
A Paris et dans sa région, le Commissariat à l'énergie atomique, l'Observatoire de Paris ou la faculté des sciences d'Orsay ouvrent leurs portes tandis que la Cité des sciences et de l'industrie, ou encore le palais de la Découverte multiplient les présentations et que le Jardin du Luxembourg se transforme en « Village des sciences », avec le concours du Sénat. « Pour marquer l'importance que nous attachons à la construction d'un espace européen de la recherche, nous accueillons cette année sur le village des sciences quelques-uns de nos partenaires au sein des grands programmes européens de recherche : les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la Pologne et l'Allemagne », a ajouté François d'Aubert.
En province, l'Ifremer s'ouvre au public à Brest pour présenter ses navires de recherche sur les océans, Lille, Montpellier ou Bron (Rhône) ouvrent des « Villages des sciences », Metz crée un « Jardin des enfants de la science », Marcoule (Gard) fait une exposition interactive sur la radioactivité et les déchets nucléaires. Dans la région Nord - Pas-de-Calais, la ville de Lille propose un « Voyage au cœur de notre santé » à travers une visite des locaux du centre hospitalier et des laboratoires du Cnrs et de l'Inserm. Dans les Pays de la Loire, à Nantes, le square des sciences « A votre santé » propose au public de se familiariser avec des sujets tels que les organismes vecteurs de maladie, l'imagerie médicale ou encore le fonctionnement du corps humain. En Rhône-Alpes, l'Institut de biologie structurale de Grenoble ouvre ses portes au public pour évoquer deux thématiques au cœur de ses recherches : « Imagerie et molécule du vivant » et « Virologie et applications au domaine des biotechnologies médicales ».
En Aquitaine, le village des sciences de Bordeaux, intitulé « Innovations écologiques », invite le public à découvrir des technologies innovantes qui contribueront au développement durable de la planète. En Bourgogne, les villages des sciences de Dijon et d'Auxerre se penchent sur le thème du développement durable à travers des ateliers, des animations, des expositions et des conférences sur des sujets tels que les énergies renouvelables et le compostage.
Par ailleurs, pour la première fois, Lire en Fête, organisé par le ministère de la Culture, s'associe à la Fête de la science en présentant des manifestations communes « mettant à l'honneur les ouvrages à caractère scientifique et technique ». Labège, près de Toulouse, organise un « Scientilivre Jeunesse » pour développer la culture et la curiosité chez les jeunes, et la Cité de la mer de Dieppe (Seine-maritime) aura un salon de la bande dessinée autour du thème « La mer », avec une vingtaine d'auteurs qui dédicaceront leurs ouvrages.
* Programme sur www.recherche.gouv.fr et sur les sites des différents établissements publics.
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