L’ambroisie, qui sévit depuis longtemps dans la région Rhône-Alpes, envahit peu à peu toute la France. On en trouve non seulement dans les régions limitrophes de Rhône-Alpes mais aussi, actuellement, en Aquitaine, Poitou-Charentes et Pays de la Loire. Sachant que, selon la zone infestée, de 6 à 12 % de la population exposée est allergique et que, dans 50 % des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation, les pouvoirs publics et les partenaires concernés appellent à la destruction de la plante avant sa floraison, qui intervient de fin juillet à octobre. Selon le modèle prévisionnel du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), les premiers pollens d’ambroisie sont attendus sur Lyon dès le 17 juillet.
Dans un communiqué commun, les ministères de l’Écologie, de la Santé et de l’Agriculture expliquent comment lutter contre l’ambroisie (arrachage, tontes ou fauchages répétés, voire lutte chimique) et soulignent que, la durée de vie dans les sols des graines d’ambroisie étant de plusieurs années, les actions doivent être menées sur le long terme et être coordonnées. Sur le site www.ambroisie.info, des photographies montrent les différents aspects de l’ambroisie à ses différents stades (plantule, végétatif, floraison) ainsi que les plantes qui lui ressemblent. Des informations sont également disponibles sur le site du ministère de la Santé (www.sante.gouv.fr).
En 2009, selon une estimation fondée sur le remboursement de médicaments anti-allergiques durant la période de pollinisation, de 136 000 à 186 000 assurés du régime général ont été concernés par l’allergie à l’ambroisie. Les symptômes les plus courants sont une rhinite survenant en août-septembre et associant écoulement nasal, conjonctivite et symptômes respiratoires tels que trachéite et toux, ainsi que, parfois, urticaire ou eczéma.
En avril dernier (« le Quotidien » du 13), trois députés UMP ont lancé un appel à l’action d’urgence et un comité parlementaire de suivi du risque ambroisie. Car, si la lutte contre l’ambroisie est inscrite dans le plan national Santé Environnement 2, les financements ne seraient pas assurés.
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