Alerte en Rhône-Alpes, mais aussi en Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Pays-de-Loire... Selon la Direction générale de la Santé de plus en plus de régions sont atteintes par ce fléau. L’ambroisie est présente dans les zones limitrophes de Rhône-Alpes, région la plus concernée, mais aussi désormais un peu partout sur le territoire national. Importée d'Amérique du Nord, en 1865 sur un lot de fourrage, l'ambroisie à feuille d'armoise (ambroisia artemisiifolia) n'a cessé de s'étendre dans la deuxième moitié du 20e siècle pour devenir, aujourd'hui, un vrai problème de santé publique et d'environnement. Car non seulement cette plante est invasive, mais elle est aussi à l’origine de sérieuses et nombreuses allergies : selon le ministère de la Santé, 6 à 12 % de la population française serait concernée et il suffit de quelques grains de pollen par mètre cube d’air pour qu’apparaissent des symptômes tels que rhinite et écoulement nasal, conjonctivite, trachéite, toux et parfois urticaire ou eczéma. « Dans 50 % des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation, » prévient encore la DGS. Sur la seule région Rhône Alpes, une étude de l’Observatoire régional de la Santé a estimé à environ 140 000 le nombre de personnes concernées par cette allergie et à plus de 5,6 millions d’euros les dépenses de santé induites pour les traiter.
Le ministère de la Santé conseille donc l’arrachage, le fauchage ou la tonte de cette mauvaise herbe qui pousse souvent dans les terrains vagues. Il est temps, car sa floraison intervient à partir de fin juillet et jusqu’au mois d’octobre, et qu’il faut absolument intervenir avant la formation du pollen. Il faut agir vite, recommandent les autorités sanitaires, car les graines d’ambroisie peuvent ensuite avoir une durée de vie de plusieurs années dans la terre. L’ambroisie se reconnaît à sa feuille large, mince, très découpée et qui ressemble un peu à celle de l’oeillet d’inde bien connu des jardiniers. A ceci près que la plante forme un véritable buisson d’un mètre de hauteur au moment de sa floraison. Pour s’informer, mais aussi être sûr de reconnaître l’ambroisie, la DGS renvoie à un site internet www.ambroisie.info . Alors à vos clics et à vos faux !
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature