CONGRES HEBDO
L'obésité accroît, entre autres, le risque d'hypertension artérielle. La forte progression du surpoids dans notre pays, notamment chez les jeunes, fait donc craindre une augmentation parallèle de l'hypertension. Malgré sa prévalence, près de trois fois supérieure à celle constatée chez les sujets de poids normal, les spécificités de l'hypertension artérielle de l'obèse restent mal connues. Les travaux présentés par B. Pannier éclairent les mécanismes physiopathologiques particuliers observés chez l'hypertendu en surpoids. Comme il l'q rappellé, dans l'HTA essentielle s'associent des modifications du volume sanguin circulant dépendantes de la fonction rénale et des phénomènes vasculaires dépendants du calibre global des petits vaisseaux et de l'équilibre vasoconstriction-vasodilatation. Les principales différences observées entre l'obèse et le sujet de poids normal sont un volume sanguin circulant plus important et un tonus nerveux sympathique plus élevé. Ces caractéristiques sont en rapport avec une augmentation du flux artériel régional, elle-même liée à une baisse du niveau des résistances périphériques. Ces patients présentent également une diminution relative de leur surface de filtration glomérulaire, dont l'une des conséquences pourrait être l'augmentation de l'activité rénine plasmatique observée dans ce contexte. Enfin, l'insulinorésistance, notamment chez les sujets présentant un syndrome métabolique, est associée à une augmentation du tonus sympathique et à des modifications structurelles des parois vasculaires, ainsi qu'à une résistance à la leptine.
Tous ces éléments s'intriquent chez les sujets obèses ou en excès pondéral, sans que leur part respective et leurs relations soient clairement établies. La poursuite des travaux devraient permettre de les préciser et, peut être, d'orienter les choix thérapeutiques. En effet comme l'a souligné J. Raison, on ne dispose d'aucune étude spécifique sur les traitements antihypertenseurs chez les patients obèses hypertendus.
D'après les communications de P. Marquès-Vidal (Toulouse), B. Pannier et J. Raison (hôpital Manhès, Fleury-Mérogis).
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