POUR LA GYMNASTIQUE du cerveau des seniors, lire, c'est bien, mais surfer sur le Web, c'est encore mieux.
Des chercheurs de l'UCLA (University of California-Los Angeles), dont le travail va paraître dans l'« American Journal of Geriatrics », ont soumis 24 sujets normaux âgés de 55 à 76 ans à différents exercices.
La moitié des participants étaient des internautes qualifiés, l'autre non.
Au menu : recherche sur le Web et lecture de livre pour les deux groupes, sous IRM fonctionnelle, ce qui permet d'enregistrer les modifications d'activité cérébrale pendant ces activités (par mesure des flux de sang dans le cerveau).
La lecture et la consultation Internet entraînent, dans les deux groupes, la même activité cérébrale significative. Mais on observe chez les internautes une activité supplémentaire dans les aires frontale, temporale et cingulaire, aires de la décision et du raisonnement complexe. C'est l'effet clic : Internet active des circuits neuronaux qui ne sont pas sollicités par la lecture.
L'IRM fonctionnelle mesure l'activité du cerveau en voxels. Les internautes seniors obtiennent donc 21 782 voxels, contre 8 646 voxels aux non-internautes. Mais ce n'est pas irrémédiable. Selon le principal auteur de l'étude, le Dr Gary Small, ce déficit d'activité est caractéristique de la phase d'apprentissage d'une nouvelle activité… Seniors : tous en ligne.
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