Tous les hivers, EDF a besoin d’importer plusieurs milliers de mégawattheures de son voisin d’outre-Rhin. La décision de l’Allemagne de fermer huit de ses réacteurs nucléaires pouvait soulever quelques craintes dans le milieu hospitalier, notamment en régions PACA, Pays de la Loire et Bretagne, les plus faiblement pourvues en électricité. Et si un hôpital subissait une coupure de courant ?
« Nous ne sommes pas inquiets, déclare Georges Couturier, directeur général du CH La Roche-sur-Yon (Vendée). Comme beaucoup d’établissements de santé et de grandes entreprises, nous avons conclu un contrat EJP (effacement jours de pointe) avec EDF qui, pendant 18 jours entre le 1er novembre et le 31 mars, peut nous "effacer" du système électrique pour optimiser son équilibre production-consommation ». Dans ces cas-là, les établissements "effacés" font fonctionner leur groupe électrogène, alimenté en fioul.
L’ARS Bretagne se montre prolixe sur les mesures que chaque établissement doit mettre en place en amont : avoir un système de protection des ordinateurs, deux sources d’approvisionnement en électricité et un ou plusieurs groupes électrogènes en parfait état de marche.
En cas de Plan blanc élargi (plusieurs établissements touchés en même temps et nécessité de redéploiement des patients), l’ARS doit chapeauter le tout, en partenariat avec la préfecture, les centres de secours, les opérateurs d’eau potable et de téléphone. Contactées à ce sujet, les ARS Pays de la Loire et PACA n’ont pu répondre à nos questions.
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