Cinéma
Attention, l'abominable Hulk débarque aujourd'hui dans 200 salles (dont 35 dans lesquelles il parlera sa langue natale). Le monstre vert apparu en 1962 dans les bandes dessinées et devenu célèbre mondialement grâce au petit écran, détruira-t-il le reste du cinéma sur son passage ? Les distributeurs font cette année le pari de la diversité et d'un public estival qui ne recherche pas seulement l'action et le divertissement. Au passage, signalons que « Hulk » a eu droit à un réalisateur plutôt inhabituel pour ce genre de production : Ang Lee, qui a conquis ses lettres de noblesse artistique avec une demi-douzaine de films aussi intéressants les uns que les autres, de « Garçon d'honneur » à « Tigre et dragon ».
Hulk n'est pas le seul Américain à partir à la conquête de la France, bien sûr. Dans la catégorie sans surprise, d'autant qu'il s'agit de suites, on peut classer « Shanghai Kid 2 », avec Jackie Chan (9 juillet), « Charlie's Angels : les anges se déchaînent » (le retour des drôles de dames Diaz, Barrymore, Liu, le 16 juillet), « Terminator 3 », avec le toujours vert Schwarzenegger (le 6 août) ou « Lara Croft Tomb Raider : le berceau de la vie », de Jan de Bont (20 août). On attend avec un peu plus de curiosité, « Influences » (23 juillet), un polar dans lequel Al Pacino incarne un attaché de presse blasé mais toujours idéaliste ; « Pirate des caraïbes », avec Johnny Depp et Orlando Bloom (le Legolas du « Seigneur des anneaux »), un film d'horreur de Gore Verbinski inspiré de la célèbre attraction de Disneyland ; ou « Phone Game » (27 août), de Joel Schumacher, film dont la sortie avait été retardée pour cause de similitude avec un tragique fait-divers de Washington.
Comédies françaises
On est d'autant moins préoccupé de l'intérêt des films américains que l'offre française sera riche et variée. Dès aujourd'hui, on a le choix entre « Nos enfants chéris », prix du festival des films de l'été de Saint-Malo, comédie douce amère de Benoît Cohen avec Romane Borhinger, Mathieu Demy et Laurence Cote, et « Livraison à domicile », comédie tout court de Bruno Delahaye avec Bruno Solo, Barbara Schulz, Thierry Frémont. Le 9 juillet, arrivent les « Mariées mais pas trop » de Catherine Corsini, avec Jane Birkin en grand-mère enseignant l'art de piéger les hommes à sa petite-fille Emilie Dequenne ! La semaine suivante, voici Eric Cantona en obèse face à la belle Rachida Brakni : ne pas se tromper, « l'Outremangeur », signé Thierry Binisti d'après la BD de Tonino Benacquista et Jacques Ferrandez, n'est pas une comédie. Contrairement au film de Philippe Le Guay, « le Coût de la vie » (30 juillet), histoire de dépensier et de radin qui ne devrait pas engendrer la mélancolie, grâce notamment à sa distribution réunissant Vincent Lindon, Fabrice Luchini et Lorant Deutsch. Le 6 août, Daniel Auteuil et Sergi Lopez porteront l'armure pour « Rencontre avec le dragon », d'Hélène Angel, à la fois western et conte fantastique médiéval ; le même jour, arrivera « Une employée modèle », de Jacques Otmezguine avec François Berléand.
Le débarquement des films de la rentrée commence le 20 août : « les Egarés », d'André Téchiné avec Emmanuelle Béart dans l'exode de 1940 ; et « Père et fils », première réalisation de Michel Boujenah, dans laquelle Philippe Noiret fait semblant d'être mourant pour voir ses fils (Charles Berling, Bruno Putzulu, Pascal Elbé) se réconcilier. Et le 27 août, on pourra déguster l'adaptation par Claude Miller d'une pièce de Tchekhov, « la Petite Lili ».
Ce n'est pas tout. Les cinéphiles devraient apprécier, entre autres, cet été : « It's all about love » (2 juillet), de Thomas Vinterberg (« Festen »), qui réunit Claire Danes, Joaquin Phoenix, Sean Penn ; « Nos meilleures années » (9 juillet), de Marco Tullio Giordana) très remarqué à Cannes, histoire - en six heures - d'une famille italienne des années soixante à aujourd'hui ; « Nói Albinói » (9 juillet), qui conte les mésaventures tragi-comiques d'un jeune albinos dans un petit village islandais ; ou « Lost in la Mancha » (16 juillet), documentaire qui évoque le tournage malheureusement interrompu de « l'Homme qui tua Don Quichotte », de Terry Gilliam, avec Jean Rochefort, Johnny Depp et Vanessa Paradis. Même les films qui n'existent pas nourrissent le 7e art.
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