Tourisme
Organisée à l'occasion du bicentenaire de la naissance d'Alexandre Dumas qui navigua sur la Volga en 1858, la croisière sur le « Dimitri Furmanov » suit, étape par étape, l'itinéraire de l'illustre écrivain retracé dans son « Voyage en Russie ».
Entre Asie et Europe, perdue sur les îles de l'immense delta à 100 km de la mer Caspienne, Astrakhan, son somptueux kremlin, témoin de la puissance des tsars, ses églises et ses marchés d'esturgeons s'estompent à l'horizon. 500 kilomètres plus loin, c'est Volgograd, l'ancienne Tsaritsyne.
La gigantesque statue de la Match rodina (la Mère Patrie) rend hommage au défenseurs de la Stalingrad soviétique reprise a la Whermacht allemande au prix de milliers de mort en 1942-43.
Les façades grises du port de Samara apparaissent.
Transformé en centre d'armement et d'aéronautique, l'ancien port d'Empire enrichi par le commerce du blé affiche résolument les laideurs industrielles de la soviétique Kouïbychev.
Oulianovsk, l'ancienne Simbirsk, rebaptisée en 1924 en l'honneur du fondateur de l'Union soviétique, a fait elle aussi, table rase du passé.
La vieille Russie resurgit d'un coup avec Kazan, la capitale du Tatarstan.
Symbole de la puissance russe, les murailles du monumental kremlin érigé par Ivan le Terrible, dominent l'ancien khanat mongol conquis en 1552. A l'intérieur de l'enceinte, les bulbes dorés des églises orthodoxes côtoient la grande mosquée Martchani, la plus vaste de la Fédération de Russie financée par l'Arabie saoudite. Dans les rues et sur les marchés de la ville, yeux en amandes et cheveux de jais, les Tatars trapus aux traits mongols évoquant la Horde d'Or côtoient à part égale les grands gaillard slaves à carrure d'ours.
Nijni-Novgorod
, la ville aux cent marchés, nous fait rêver de danses de sabres et de splendeurs orientales.
L'ancienne capitale du commerce qui abritait la plus grand foire du pays a encore quelques beaux restes. Les hautes murailles de l'imposant kremlin du XIVe siècle offrent une vue superbe sur la ville qui s'étend sur les deux rives aux confluents de la Volga et de l'Oka.
Cernée par de vastes forêts,
Kostromaapparaît soudain comme sortie d'un conte russe avec ses clochers à bulbes étincelants, dorés, bleus, verts ou rouges. Le berceau de la dynastie des Romanov a gardé l'aspect pimpant de petite ville traditionnelle avec les maisons de commerce bien conservées de sa belle place principale et ses rues en éventail. Les édifices religieux s'y bousculent.
Intégrée avec Kostroma et Ouglitch, Iaroslav se targue d'être la plus ancienne cité de la Volga. Perchée au-dessus du fleuve, sa vieille ville conserve encore son aspect d'ancienne cité marchande avec ses remparts et ses tours. Bien que la moitié de ses églises furent détruites après la révolution, on peut encore admirer de superbes édifices religieux, comme l'église de la Transfiguration et ses somptueuse fresques et celle du Prophète Elie et sa belle iconostase.
A une cinquantaine de kilomètres avant Ouglitch, la prochaine étape apparait, vision insolite, un clocher a demi-englouti dont la pointe surmonté d'une croix d'or sort de l'eau comme un reproche. C'est tout ce qui reste de la ville de
Kaliazineet de son couvent du XVe siècle noyée en 1941 comme bon nombre de villages des environs sous les eaux du lac artificiel Rybinsk.
Ancienne cité fondée en 1148,
Ouglitchrespire encore la prospérité. Lors de son passage en octobre 1858, Dumas s'extasiait à la vue de ses 150 églises « véritable forêt de clochers ». Il en reste 18 aujourd'hui autour des coupoles bleu roi du sanctuaire de Saint-Dimitri sur le Sang, élevé à la mémoire de l'infortuné tsarévitch Dimitri, le fils d'Ivan le Terrible, assassiné sur l'ordre de Boris Godounov, toutes remarquablement restaurées.
Quittant le delta et le lac Rybinsk, le bateau entame la lente remontée sur la capitale russe par le long canal - 128 km - Moskova-Volga, construit au XIXe siècle.
Symbole de l'éternelle Russie,
Moscoua perdu son aspect blafard et triste d'ex-capitale de l'Empire soviétique aux avenues désertes et aux immeubles sinistres.
Témoignage palpable du boom économique amorcé durant la dernière décennie, les grandes artères à voies multiples qui plongent dans la ville jusqu'au pied du Kremlin drainent un flot ininterrompu de voitures comme dans les grandes villes occidentale.
Grandiose capharnaüm architectural, la capitale russe est à la fois unique et composite. Moscou la religieuse côtoie Moscou la soviétique. Splendeurs du passé des innombrables églises érigées à la gloire de Dieu mêlées à l'austérité triomphante des gigantesques constructions célébrant l'avenir radieux du communisme.
A l'opposé de la place Rouge, le Kremlin dresse ses imposantes murailles. A l'exception du très laid palais des Congres, anachronisme de verre et d'aluminium, tous les bâtiments situés à l'intérieur de l'enceinte méritent que l'on s'y arrête.
Non loin des murailles du Kremlin, la nouvelle cathédrale Saint-Sauveur domine par sa splendeur les eaux de la Moskova. Rasée par Staline en même temps que des centaines d'autres, l'ancienne basilique édifiée par Alexandre IIIfut reconstruite après la chute du pouvoir communiste à l'identique en moins de cinq ans grâce aux milliards de roubles collectes dans toute la Russie.
Epargnés par les dévastations planifiées de 1935 où Staline remodela à sa manière le plan de la capitale soviétique, des quartiers entiers de Moscou retrouvent vie. Longtemps demeuré absent, le luxe s'affiche à Moscou. Boutiques de mode, restaurants et cafés prolifèrent dans les rues piétonnes et les galeries commerçantes où les Moscovites oublient les pénuries d'antan.
Pour partir
CROISIERE :
Sur le « Dimitri Furmanov » de la compagnie Russie Cruise, bateau de croisière fluviale (125 m de long, 17 de large, 130 cabines sur quatre ponts, simples mais confortables, qui s'ouvrent toutes sur l'extérieur.
L'équipe d'encadrement composée de russes francophones assure l'animation
FORFAITS :
Au printemps et en automne, Mondotours/Russie Cruise proposent des forfaits de 2 semaines « Sur les traces d'Alexandre Dumas » d'Astrakan à Moscou ou l'inverse à partir de 2 080 euros Paris/Paris par personne (cabine double). Le prix comprend les vols Paris/Moscou A/R ou Paris/Astrakan A/R, la pension complète, les visites et excursions guidées et les transferts.
Départs le 4 mai et le 27 septembre d'Astrakan à Moscou ; le 14 septembre de Moscou à Astrakan.
Ces forfaits-croisières sont aussi commercialisés par Euro Pauli, Jet Tours et Croisi Voyages.
FORMALITES :
Passeport en cours de validité et visa (le tour opérateur s'occupe des démarches).
MONNAIE :
Pas de change à bord du « Dimitri Furmanov ». Paiement en roubles (RBS) 1 euro = 28 RBS. Euros et dollars US acceptés.
CLIMAT :
En septembre, prévoir des vêtements chauds en raison des brusques écarts de températures - jusqu'à 25 °C - entre Astrakan et Moscou.
RENSEIGNEMENTS :
- Mondotours, 74, rue d'Hauteville, 75010 Paris. Tél 42.47.14.46 et www.mondotour.net.
Brochures dans les agences de voyages et à Quotidien Voyages. Tél. 01.53.63.84.40.
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