Le sixième baromètre du Cessim (1) sur l’utilisation des supports numériques par les professionnels de santé confirme que les médecins deviennent de plus en plus accros à Internet et font un usage régulier, sinon intensif, du Web et des outils digitaux dans leur pratique quotidienne.
Dans un contexte d’explosion des moyens de connection (smartphones, tablettes), de migration des médias traditionnels sur le Web (e-learning, presse on line...), 2013 marquerait même, selon le Cessim, un « tournant numérique » annonçant l’émergence d’un praticien 2.0 (9 médecins sur 10 sont des internautes occasionnels ou réguliers).
Les types d’adresses les plus visitées sont les sites par pathologie (89 %) et les portails institutionnels (CNAM, Haute Autorité de santé...), devant les sites universitaires ou de sociétés savantes (68 %) et les sites de presse médicale (54 %). Arrivent ensuite les Web-TV, les pages de laboratoires ou les sites de santé grand public (près d’un généraliste sur deux s’y rendent parfois). Les sites d’associations d’usagers restent nettement moins fréquentés, intéressant moins d’un généraliste sur cinq.
Chez les spécialistes, l’étude fait également état d’une tendance Web qui se confirme couplée à une « place encore très marquée de la presse médicale, première source indétrônable d’informations pour tous dans un contexte de baisse de la visite médicale ».
Envolée des smartphones, attrait pour les forums
L’équipement explose depuis deux ans. En 2013, 79 % des généralistes et 78 % des spécialistes possèdent un smartphone (dans deux tiers des cas un iphone) alors qu’ils n’étaient qu’environ 60 % un an plus tôt (et moins d’un sur deux en 2011 !). Ce n’est pas tout : 47 % des généralistes et 57 % des spécialistes sont équipés d’une tablette. Plus de 8 médecins sur dix font un usage régulier « basique » de leur smartphone ou tablette (e-mail, navigation Internet, accès aux bases de données...) et un quart en font un usage plus pointu (podcasts, vidéos...).
Dans le choix des applications pratiques, les bases de données de médicaments, l’accès aux recommandations officielles et les applis spécifiques à une pathologie se taillent la part du lion (devant les encyclopédies médicales, les cas pratiques en vidéo ou les jeux interactifs de formation).
Également en croissance forte : la consultation de forums de confrères ou de sociétés savantes (62 % des généralistes, 51 % des spécialistes) ou les e-events (23 % des généralistes, 40 % des spécialistes).
(1) Centre d’études sur les supports d’information médicale. Baromètre réalisé du 17 juin au 21 juillet 2013 auprès de 200 généralistes, 381 spécialistes et 201 pharmaciens.
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