Les élèves de première L qui avaient choisi de passer par anticipation l'épreuve de sciences avaient au menu des sujets très médicaux : les contraceptions, les défauts de l'oeil, les dystrophies de la rétine et la mucoviscidose. Le premier était bien sûr le plus délicat. Quatre documents étaient à discuter, dont un extrait d'un article du « Monde » sur l'IVG à l'occasion des trente ans de la loi Veil. Cela ne pouvait échapper à l'association Choisir la vie, qui revendique 30 000 adhérents dans sa lutte contre l'avortement.
Les élèves devaient, à l'aide du document, « dégager des arguments en faveur de l'autorisation légale de l'IVG en France » et « argumenter l'idée selon laquelle l'avortement n'est pas considéré comme un moyen de contraception ». Les réponses attendues sont « idéologiques et doctrinales » et portent « gravement atteinte au principe d'égalité entre les candidats », accuse sans nuances Choisir la vie.
En dehors de tout militantisme, on peut au contraire se réjouir de constater que la maîtrise de la procréation est devenue un sujet comme un autre et que les adolescent(e)s ont la possibilité de s'informer dans ce domaine. Quant aux élèves qui auraient douté par avance de l'objectivité des correcteurs, ils avaient d'autres choix. Le choix, c'est justement ce que garantit la loi votée il y a trente ans.
L'HISTOIRE DU JOUR
Sujet délicat
Publié le 19/06/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7774
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