Le conseil départemental de l’Ordre des médecins de la Nièvre s’indigne « du silence des autorités locales, régionales voire nationales et des médias locaux » à propos du suicide d’un pneumologue hospitalier, survenu le 23 avril à l’hôpital de Nevers dans des circonstances particulièrement violentes.
Le praticien, qui ne travaillait pas cette nuit-là, s’était rendu de bonne heure à l’hôpital, avait enfilé sa blouse avant de se taillader les veines et de se donner un coup de couteau au niveau de la carotide.
La détresse moral d’un PH
« Un lourd travail particulièrement stressant dans sa partie carcinologique a entraîné progressivement ce que l’on appelle maintenant le burn out qui l’a conduit à ce geste fatal », écrit le président de l’Ordre de la Nièvre, le Dr Maurice Badoux, dans un courrier d’alerte adressé notamment à Marisol Touraine, au préfet, à l’ARS de Bourgogne et aux instances ordinales.
Le Dr Badoux évoque ensuite la détresse morale d’un PH « pilier de la pneumologie », « apprécié de toutes et tous pour sa technicité et sa gentillesse ». Face au « grand silence qui a couvert ce drame », l’Ordre local « choqué » s’interroge : « Pourquoi une telle indifférence ? La vie des uns et des autres n’a-t-elle pas la même valeur ? Le suicide d’un médecin aurait-il moins d’importance que celui d’un employé de grandes entreprises nationales comme France Telecom ou Renault ? ».
Plusieurs travaux français et étrangers rapportent un taux de suicide plus élevé chez les médecins que dans la population générale.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature