Porte-parole des « 1 900 médecins libéraux » de la région, l’URPS de Franche-Comté exprime sa colère dans un communiqué après le suicide d’un gynécologue du Doubs. Ce médecin a mis fin à ses jours le 1er octobre ; il avait été mis en cause, notamment par voie de presse, dans deux affaires d’erreurs médicales.
L’URPS se dit « profondément choquée par le "lynchage" médiatique dont a fait l’objet son confrère », estimant que l’exposition de son cas dans la presse locale « l’a dramatiquement conduit à mettre fin à ses jours ».
Médecins, pas « robots »
L’Union des médecins libéraux insiste sur le fait « que le jugement ne doit pas précéder l’enquête ». « Il n’est pas admissible, estime-t-elle, que soient divulguées dans la presse des pièces du dossier avant même que la justice n’ait pu les étudier. »
Elle rappelle que « les médecins ne sont pas des robots mais des êtres humains », ajoutant qu’« aucun acte médical n’est à l’abri d’une erreur humaine ou d’un aléa thérapeutique ».
L’URPS conclut : « Le corps médical présente un taux de suicide anormalement élevé, cette profession stressante et à haute responsabilité étant soumise en outre à des pressions incessantes de la part des pouvoirs publics, des patients, de la justice et des médias. »
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