Suboxone® est une association de buprénorphine (agoniste des récepteurs aux opiacés de type mu et kappa) et de naloxone (antagoniste des récepteurs mu). La buprénorphine est reconnue pour son efficacité contre les symptômes de sevrage et le craving (désir irrépressible de consommer) alors que la naloxone est un antagoniste des récepteurs opiacés. Lorsque le traitement est administré par voie sublinguale, la naloxone n’est pas absorbée et n’a pas d’effet pharmacologique, permettant ainsi à la buprénorphine d’exprimer son effet thérapeutique et l’association permet d’éviter le mésusage par injection. En effet, par voie intraveineuse ou intranasale, la naloxone est active et induit des effets antagonistes chez les personnes dépendantes aux opiacés.
Impact sur la psyché
Suboxone® exerce ainsi un effet dissuasif vis-à-vis d’une utilisation abusive par voie intraveineuse ou intranasale. Sa sécurité d’emploi lui confère une grande maniabilité dès l’induction du traitement, la possibilité de prescrire des dosages adaptés ainsi qu’une prise alternée.
Ce médicament est indiqué dans le traitement substitutif des pharmacodépendances aux opiacés, dans le cadre d’une thérapeutique globale de prise en charge médicale, sociale et psychologique. Ce traitement sublingual est réservé aux adultes et adolescents de plus de 15 ans qui ont accepté d’être traités pour leur dépendance. « L’efficacité de la buprénorphine a été largement démontrée, avec un impact global sur la psyché entraînant ainsi une réelle amélioration de la qualité de vie et la possibilité de se projeter dans l’avenir » a noté, le Dr Jérôme Bachellier, psychiatre et chef de service au Centre Port Bretagne (Tours). Suboxone® a un schéma d’induction, rapide, pouvant aller jusqu’à 8 mg dès le premier jour. L’adaptation se fait ensuite par paliers de 2 à 8mg/j jusqu’à « stabilisation ». La dose maximale tolérée est de 24 mg/j.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature