« Objectif 3x95 », telle était la thématique de cette 9e édition de Corevih en actions en référence à la SNSS qui fixe trois objectifs aux Corevih : faire en sorte qu’au moins 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, qu’au moins 95 % des individus ayant connaissance de leur séropositivité au VIH reçoivent un traitement et qu’au moins 95 % des patients sous traitement aient une charge virale durablement indétectable d’ici 2020. Lancée en mars 2017, la SNSS définit un cadre pour l’action publique et les acteurs associatifs. Elle est articulée autour de six axes mais les Corevih contribueront en priorité aux axes II (améliorer le parcours santé en matière d’IST), IV (répondre aux besoins spécifiques des populations les plus vulnérables) et VI (prise en compte des spécificités de l’outre-mer). Une feuille de route opérationnelle, composée de 26 actions, a été élaborée pour les trois ans à venir.
Familiariser les étudiants qui feront le service sanitaire à la santé sexuelle
La mise en œuvre de ces actions requiert un certain nombre d’outils, notamment financiers. Jean-Christophe Comboroure, chef du bureau des infections par le VIH, les IST, les hépatites et la tuberculose à la Direction générale de la santé (DGS) a mis en lumière quatre aides publiques : le fonds d’intervention régional (FIR), l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), le Fonds national de prévention et d’éducation et d’information sanitaire (FNPEIS) et le Fonds pour l’innovation du système de santé (FISS). De son côté, Eric Billaud, infectiologue au CHU de Nantes et membre du comité de suivi de la SNSS, a présenté le service sanitaire. Prévu à la rentrée 2018, ce dispositif s’adresse à tous les étudiants en santé. Il vise à les familiariser aux enjeux de la prévention en santé et à leur faire réaliser des actions concrètes. Celles-ci cibleront principalement quatre domaines : l’addiction, la santé sexuelle, la nutrition et le sport. Le service sanitaire peut donc permettre de répondre à certains objectifs de la SNSS, notamment l’axe I, qui concerne la promotion de la santé sexuelle.
Intégrer la santé sexuelle au bilan de santé des migrants primo-arrivants
Le colloque fut aussi l’occasion d’approfondir et de travailler sur quatre actions de la feuille de route de la SNSS qui concernent principalement les Corevih : l’action 4 (organisation en région de campagnes spécifiques de dépistage du VIH), l’action 15 (expérimenter dans des villes à forte prévalence du VIH et des IST des centres de santé sexuelle, d’approche communautaire, sur le modèle anglo-saxon), l’action 16 (faire émerger et soutenir, dans le cadre d’un appel à projets, des actions novatrices en matière de promotion de la réduction des risques pour les personnes en situation de prostitution) et l’action 17 (mettre en œuvre, à titre expérimental,une proposition systématique d’un bilan de santé global, intégrant la santé sexuelle, pour les migrants primo-arrivants). Ces échanges ont permis de faire le point sur ces actions et d’aboutir sur de nouvelles pistes de réflexion.
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