PSYCHIATRIE. La Haute Autorité de Santé propose un guide-médecin pour l’affection de longue durée n° 23 concernant les troubles dépressifs récurrents ou persistants de l’adulte. Globalement, la durée du traitement de maintien est d’autant plus longue que les épisodes antérieurs ont été nombreux, sévères ou s’il existe une pathologie associée ou d’antécédents familiaux. Dans les dépressions chroniques, l’association psychothérapie-antidépresseurs est de 18 à 24 mois après la rémission des symptômes. Dans le chapitre sur la stratégie thérapeutique de prévention des récidives, la psychothérapie seule est préconisée si le patient présente moins de 2 épisodes caractérisés en quatre ans. Si 3 épisodes ou plus sont survenus en 4 ans, les antidépresseurs sont recommandés avec ou non une psychothérapie. Le choix de l’antidépresseur se fixe sur la molécule qui a permis la rémission des symptômes lors du dernier épisode dépressif.
Réévaluer régulièrement
En cas d’échec, le Lithium est indiqué. Quant à l’électroconvulsivothérapie, elle se situe en dernier recours. En cas de dépression saisonnière, la luminothérapie est privilégiée. « Quels que soient la durée et le type du traitement de maintien envisagé, il est recommandé de réévaluer au minimum une ou deux fois par an le rapport bénéfices/risques du traitement de maintien par rapport à son arrêt » souligne la HAS. La prudence est de mise chez le sujet âgé. Les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine sont en première intention. Si l’adaptation posologique est à envisager avec nuance, le but est d’atteindre la dose validée par les essais cliniques.
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