Selon un travail allemand publié le 26 octobre dans « Human Fertility » (revue de la Société européenne pour la reproduction humaine et l'embryologie), un parvovirus, le virus adéno-associé (AAV pour Adeno Associated Virus), pourrait être en cause dans certains cas de stérilité masculine. Si la relation de cause à effet n'est pas encore démontrée, l'équipe de Jörg Schlehofer (Angewandte Tumorvirologie, Deutsche Krebsforschungszentrum, Heidelberg) a retrouvé l'ADN de ce petit virus dans le sperme de 38 % d'hommes souffrant de stérilité, contre seulement 4 % dans le sperme d'hommes fertiles ; cela dans le cadre d'un travail réalisé sur 73 hommes consultant pour des problèmes de stérilité et 22 sujets fertiles.
De plus, les chercheurs ont retrouvé ce virus dans 26 % des biopsies testiculaires provenant d'hommes infertiles.
« Nous avons constaté que l'ADN du virus était rarement décelé dans le sperme normal, alors que sa présence était significativement plus fréquente dans les spermes anormaux » (notamment le sperme pauvre en spermatozoïdes), souligne le Dr Schlehofer.
Le virus adéno-associé (qui a besoin de la présence d'un virus auxiliaire, notamment l'adénovirus, pour accomplir son cycle de réplication) est très répandu dans le monde. Il est considéré comme non pathogène, même si certains éléments ont suggéré qu'il pouvait être impliqué dans la survenue de fausses couches.
Etant donné le caractère significatif de l'association entre infertilité et présence d'ADN de l'AAV, les auteurs estiment que des études complémentaires sont nécessaires pour tenter d'établir une relation de cause à effet. Ils suggèrent de procéder à des tests virologiques sur le sperme avant de procéder à des fécondations in vitro. Ils préconisent notamment d'étudier les conséquences de l'infection d'un œuf fécondé par du sperme contaminé.
Avec AFP
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