Plusieurs milliers de sages-femmes (4 000 selon les organisateurs) ont défilé ce jeudi dans les rues de Paris pour réclamer une meilleure reconnaissance de leurs compétences. Lasses d’être considérées comme personnel non médical, les manifestantes ont foulé le pavé en direction du ministère de la Santé, espérant y être reçues par Marisol Touraine.
La profession est en grève illimitée depuis le 16 octobre.
La principale revendication des sages-femmes salariées de l’hôpital (70 % de la profession) est d’obtenir le statut de praticien hospitalier et une meilleure rémunération. En début de carrière, le salaire d’une sage-femme tourne autour de 1 400 euros nets par mois.
Mercredi, devant les députés, Marisol Touraine avait précisé que les sages-femmes seraient reçues le 13 novembre au ministère « pour que la concertation sur la revalorisation de leur métier puisse s’engager ».
Insuffisant pour les contestataires : « Ni les sages-femmes libérales ni les territoriales ne sont concernées par cette réunion », ont-elles pesté.
Les médecins de maternités de l’AP-HP en renfort
La profession a reçu une pluie de soutiens – plus ou moins marqués.
Les chefs de service de maternités de l’AP-HP appuient « sans réserve » les doléances « parfaitement légitime[s] » des sages-femmes.
27 députées UMP les soutiennent tout autant. Les élues de l’opposition demandent au Premier ministre que Marisol Touraine « les reçoivent enfin ou qu’à défaut, il s’en charge lui-même et surtout que le gouvernement précise ses intentions sur ces légitimes revendications ».
Les députés de la majorité ont rappelé avoir déjà reçu les organismes représentatifs de la profession. « Le groupe socialiste a toujours défendu le rôle et la place des sages-femmes dans notre système de santé, notamment lors de la discussion de la loi "HPST", en 2009. »
Près de 20 000 sages-femmes exercent en France.
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