Les sages-femmes manifestent pour la troisième fois en quatre mois, ce mercredi à Paris, pour demander au gouvernement de « prendre ses responsabilités » et de revaloriser leur métier.
60 à 70 % de la profession est en grève depuis le 16 octobre, selon le collectif d’organisations de sages-femmes à l’origine du mouvement de grogne, qui attend 6 000 manifestantes ce mercredi dans la capitale.
Les grévistes réclament un statut de praticien hospitalier – c’est-à-dire hors fonction publique hospitalière – pour les salariées des établissements publics. Les sages-femmes sont « la seule profession médicale n’ayant pas accès au statut de personnel médical hospitalier », insiste le collectif.
Sur cette revendication, les grévistes se démarquent des intersyndicales de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, Sud, UNSA), selon lesquelles sortir de la fonction publique est synonyme de précarité.
De leur côté, les médecins praticiens hospitaliers n’apprécient guère cette velléité des sages-femmes.
Le collectif souhaite aussi participer au premier recours, obtenir un statut universitaire pour les sages-femmes enseignantes et une « formation universitaire autonome, à l’instar des autres professions médicales » pour les étudiantes.
Une décision fin février
Les manifestants vont rallier la place Denfert-Rochereau jusqu’au ministère de la Santé où se tient, cet après-midi, la réunion de la dernière chance sur le statut des sages-femmes à l’hôpital.
Marisol Touraine a annoncé mardi devant les députés de l’Assemblée nationale qu’elle devrait recevoir les conclusions du groupe de travail en question « dans quelques jours ». « À partir de là, je prendrai des décisions » et « s’engagera la discussion sur la revalorisation salariale des sages-femmes », a-t-elle assuré.
À la tête du groupe de travail sur le statut hospitalier, Édouard Couty a annoncé à l’AFP espérer une décision « avant fin février ». Le calendrier initial prévoit une ultime réunion entre les deux tours des élections municipales, fin mars.
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