Le festival de Berlin

Stars et politique

Publié le 03/02/2004

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NICOLE KIDMAN ET JUDE LAW inaugureront le festival, le 5 février, en présentant hors compétition « Retour à Cold Mountain », épopée historique (la Guerre de Sécession et après) et romantique inspirée de l'Odyssée et signée Anthony Minghella. Ce sera l'une des nombreuses premières mondiales (le film sort en France le 18 février) du festival allemand, qui ne cache pas ses ambitions.
Des premières mondiales, il n'y en a pas moins de 12 sur les 23 films de la compétition officielle. Les festivaliers découvriront notamment trois films français : « Confidences trop intimes », comédie psychologique de Patrice Leconte avec Fabrice Lucchini, Sandrine Bonnaire et Anne Brochet (sortie le 25 février) ; « Feux rouges », de Cédric Kahn, adaptation du roman éponyme de Simenon avec Carole Bouquet et Jean-Pierre Darroussin ; et « Triple Agent », thriller politique d'Eric Rohmer qui se situe en 1936.
L'histoire, la politique, la critique sociale, comme souvent, sont largement présentes. Ken Loach signe « Ae Fond Kiss », histoire d'amour entre une catholique et un Pakistanais à Glasgow. John Boorman propose « Country of my skull », sur l'après-apartheid en Afrique du sud, avec Juliette Binoche et Samuel Jackson. Le Norvégien Hans Petter Moland raconte dans « Beautiful Country » l'histoire d'un jeune Vietnamien à la recherche de son père américain. Et le Grec Theo Angelopoulos offre aux spectateurs de Berlin le premier volet de sa « Trilogie : la Terre pleure », qui évoque l'histoire de son pays à travers le destin d'une femme et d'un homme. Et encore « Monster », premier film de l'Américaine Patty Jenkins avec Charlize Theron, inspiré de l'histoire vraie d'une prostituée exécutée en 2002 pour le meurtre de 7 hommes.
C'est une Américaine, l'actrice Frances McDormand, qui préside le jury, dans lequel se côtoient notamment l'actrice-réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi, la jeune cinéaste iranienne Samira Makhmalbaf et la productrice éthiopienne Maji-da Abdi.
Le réalisateur argentin Fernando Solanas ne sera pas en compétition puisqu'il recevra un Ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. On verra son film documentaire le plus récent, « Memoria del Saqueo », qui évoque la terrible crise économique qui a touché son pays et en dénonce la corruption.
Enfin, la rétrospective est intitulée « le Nouvel Hollywood 1967-1976. Trouble in Wonderland » : « Les bouleversements politiques et sociaux de cette époque ont donné naissance à une forme de cinéma qui a contribué à l'un des développements les plus excitants en matière de films », souligne le directeur du festival Dieter Kosslick.

> R. C.