Cimaises
Issu d'une famille aristocratique italienne, Stanislao Lepri a mis fin dans les années cinquante à sa carrière de diplomate pour se consacrer à la peinture, entouré d'amis tels Léonor Fini, Magritte, Max Ernst, Audiberti. L'exposition qui lui est consacrée à la galerie Minsky témoigne de la richesse et de la diversité de son uvre. Ses sources d'inspiration sont multiples : influencé par le surréalisme, le fantastique, les contes, les fables et les légendes d'un univers qui rappelle tantôt Lewis Carroll tantôt Jérôme Bosch, Lepri compose d'étranges toiles énigmatiques et oniriques où l'ironie côtoie la folie. Il nous convie à entrer dans un monde vertigineux et grouillant, nous transporte de bestiaires fabuleux (rhinocéros, chats démesurés) en paysages chaotiques, d'exodes en banquets, de mythes bibliques en clins d'il poétiques. Le coup de pinceau est vigoureux, mais l'image reste nette et léchée. Une puissance se dégage de ses toiles, une monumentalité. Rien n'est jamais acquis dans cette comédie humaine. La rigueur est comme désordonnée, la liesse est teintée d'angoisse, l'humour cache une certaine violence.
Galerie Minsky. 46, rue de l'Université. 75007 Paris. Jusqu'au 24 novembre.
Magnus Carlén
Les huiles sur toile du peintre suédois Magnus Carlén sont d'une grande finesse et tout en sobriété. Ces sortes de monochromes abstraits et aériens exaltent des couleurs subtiles, légèrement altérées par des passages de camaïeux ténus qui confèrent un aspect brumeux et vaporeux à l'ensemble. Une recherche de quintessence et de pureté n'est pas absente de ce travail mystérieux, proche du mysticisme. Magnus Carlén semble vouloir capter l'invisible, l'évanescent ou l'indicible. Son art, intuitif et délicat, dégage une lumière et une profondeur auxquelles on ne reste pas insensible.
Galerie Birthe Laursen. 56-58, rue Vieille-du-Temple. 75003 Paris. Jusqu'au 19 octobre.
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