PLUS DE la moitié des parkinsoniens recevront une dopathérapie dans les deux premières années de traitement. La dopathérapie reste le traitement de référence, même pour les malades traités en première intention par un agoniste dopaminergique. Au début, la L-dopa, trois fois par jour, réduit de façon stable les symptômes. Après plusieurs années, les symptômes réapparaissent, à distance des prises : fluctuations d'efficacité de fin de dose, survenue de dyskinésies.
« De façon simplifiée, indique le Pr P. Damier (CHU, Nantes), on considère que le phénomène est lié à la perte progressive des capacités de stockage cérébral de la dopamine ; le traitement reste efficace mais de façon inconstante dans la journée. » C'est la durée de vie plasmatique du médicament qui favoriserait l'apparition de ces complications. Dans les études sur modèle pharmacologique animal de la maladie de Parkinson les agonistes dopaminergiques à demi-vie longue (6 heures) entraînent moins de dyskinésies que la L-dopa (demi-vie, 2 heures 30), contrairement aux agonistes à demi-vie courte.
Plus le schéma thérapeutique favorise une stimulation pulsatile des récepteurs dopaminergiques, plus tôt apparaissent les complications, d'où l'intérêt d'améliorer le profil pharmacocinétique de la L-dopa en y associant des inhibiteurs des deux enzymes principales de sa dégradation : la dopa décarboxylase (DDC) et la catéchol-O-méthyl transférase (Comt), que sont la carbidopa (Iddc) et l'entacapone (Icomt). La demi-vie de la L-dopa se trouve augmentée, d'où une stimulation plus continue.
Renforce et prolonge la réponse à la dopa.
Stalevo est indiqué pour les patients avec fluctuations motrices de fin de dose non stabilisés par la L-dopa standard d'où l'importance de repérer précocement la survenue de fluctuations. Il renforce et prolonge la réponse à la dopa, ce qui se traduit par une mobilité améliorée avec 1 h 20 par jour de plus de période « on » et une réduction de 24 % des périodes de blocage (W. Olanow et al. ; « Neurology » 2000). La recherche clinique en cours évalue l'intérêt de Stalevo chez des parkinsoniens nouvellement traités.
Stalevo associe L-dopa carbidopa et entacapone. L'entacapone est dosée à 200 mg.
Stalevo est disponible en officine et remboursé à 65 %. Trois dosages sont disponibles pour : L-dopa 50, 100 et, pour la première fois, 150 mg ; carbidopa 12,5 mg, 25 et 37,5.
En pratique, l'instauration du traitement s'effectue selon divers protocles.
Chez les patients déjà sous entacapone associée : pour ceux recevant L-dopa-carbidopa, choix du dosage en L-dopa le plus proche ; pour ceux recevant L-dopa-bensérazide (autre IDDC), choix d'un dosage L-dopa au moins équivalent ; pour les patients sous L-dopa standard (quel que soit l'Iddc) dosage correspondant à celui du traitement en cours. En cas de dose de dopa supérieure à 800 mg, il est préférable d'introduire l'entacapone séparément avant de passer à Stalevo.
Conférence de presse organisée par Novartis Neurosciences.
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