A la date du 14 avril, 316 personnes qui ont présenté des signes cliniques pouvant évoquer un SRAS au retour d'un voyage en zone d'endémie ont été signalées à l'Institut national de veille sanitaire (InVS). Parmi ces personnes, 298 cas ont été écartés et 13 ont fait l'objet d'un suivi. Selon la définition de l'OMS, 5 cas sont considérés comme probables (critères cliniques, biologiques, radiologiques et contexte épidémiologique évocateur) et 12 personnes symptomatiques revenant de zones concernées sont suivies.
Enfin, une personne symptomatique ayant été exposée à un sujet atteint de SRAS probable a été hospitalisée. C'est la femme d'un patient actuellement hospitalisé à Rennes et, si ce cas se confirme, il s'agirait pour le Pr Lucien Abenhaïm « du premier cas de contamination sur le sol français ».
Au Royaume-Uni, un tel cas s'est déjà produit en début de semaine : un homme d'affaires qui avait séjourné dans un hôtel proche de l'aéroport de Heathrow (Londres) et qui avait été en contact avec un patient atteint de SRAS a, lui aussi, contracté la maladie.
Parmi les 5 cas français, 2 ont regagné leur domicile, 2 sont traités de façon active et leur état s'améliore régulièrement. Le dernier bénéficie d'une surveillance hospitalière.
Le 10 avril, les Laboratoires Aventis Pasteur ont transféré à titre gratuit des échantillons d'une de leurs lignées cellulaires, provenant d'un site de production français, au NIH et au CDC américains afin de permettre l'isolement et la culture du coronavirus.
En France, le député de Paris, Jean-Marie Le Guen propose la création d'une commission d'enquête sur le dispositif français et la coopération internationale en matière de veille sanitaire, et notamment de lutte contre la pneumonie atypique.
A Hongkong, 42 nouveaux cas ont été enregistrés le 15 avril. Onze de ces malades faisaient partie du personnel soignant des établissements de la ville. Devant le nombre de cas élevés de soignants contaminés, des voisins de médecins et d'infirmières ont fait part aux autorités sanitaires de leurs volonté d'être éloignées de ces personnes pour limiter le risque de contamination dans leur lieu d'habitation. Deux immeubles de la ville ont donc été réquisitionnés afin de loger le personnel soignant des différents hôpitaux.
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