Alors que des astrobiologistes évoquaient, dans la dernière édition du « Lancet », une surprenante hypothèse (le coronavirus du SRAS pourrait faire partie de ces microbes présents dans la stratosphère), des chercheurs de l'université de Hong Kong annoncent avoir trouvé ce virus chez la civette, dont la chair est très prisée dans le sud de la Chine.
« Sur un certain type de civette, nous avons réussi à isoler un coronavirus qui, après analyse du génome, est apparu très semblable au coronavirus qui provoque le SRAS chez l'homme », a déclaré le biologiste Yuen Kwok-yuen (université de Hong Kong). « En comparant les informations génétiques, c'est comme si ce coronavirus était passé de la civette à l'homme. » Le coronavirus a été isolé dans les excréments de l'animal ; une transmission à l'homme pourrait alors se faire via l'élevage, l'abattage, voire la cuisine. Cela dit, les chercheurs n'excluent pas la possibilité que le virus ait pu être véhiculé par un plus petit animal qui aurait infecté la civette, puis l'homme.
L'OMS a accueilli cette annonce avec prudence.
La civette (Viverra civetta) a l'apparence d'un gros chat aux pattes courtes et noires, d'une vingtaine de kilos, avec un corps trapu, un pelage de couleur grise, avec des taches noires ; sur le dos, une crête noire, au cou, des bandes noires.
Avec AFP
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