Mardi dernier, le Dr Julie Gerberding, directrice du CDC d'Atlanta, annonçait que des chercheurs de ses équipes avaient isolé un coronavirus dans deux des prélèvements effectués chez 7 patients atteints de SRAS. L'analyse par PCR de l'ADN recueilli au niveau des prélèvements bronchiques et sanguins de ces patients a révélé la présence de matériel génétique compatible avec la famille des coronavirus - virus connus pour provoquer le rhume banal chez l'homme. Mais l'ADN retrouvé ne fait partie d'aucun des trois groupe de coronavirus humains et animaux déjà connus.
Pour le Dr Gerberding, il était néanmoins « trop tôt pour affirmer le lien direct entre ce virus et le SRAS. Le coronavirus pourrait contribuer à l'apparition des symptômes chez des sujets infectés par un autre agent microbien ». L'hypothèse de la participation d'un paramyxovirus ou de l'un des membres de cette famille, le métapneumovirus, restait mardi, selon l'OMS, d'actualité.
Un cardiologue français
En France, l'état de santé du cardiologue de 65 ans qui fait partie de l'équipe de médecins français de l'hôpital d'Hanoi était stable le 25 mars. A l'arrivée de l'équipe du SAMU à Hanoi, ce médecin, en raison de contacts avec certains des patients atteints de SRAS, avait été placé sous traitement par Tamiflu à titre prophylactique. De retour en France le 23 mars, il s'était rendu dans le service du Pr Yves Mouton, maladies infectieuses et du voyageur, à l'hôpital de Tourcoing, en raison de la proximité de cet hôpital avec son lieu d'habitation et de ses liens avec l'infectiologue nordiste. Ce premier cas de SRAS avéré en France est actuellement « dans un état stable » et « le risque de contamination est bien contenu », a déclaré le Pr Benoît Guéry, chef de service de réanimation au cours d'un point presse le 25 mars.
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