Certaines protéines du spermatozoïde ont plusieurs rôles, à la fois dans la reconnaissance de la zone pellucide et dans diverses fonctions de métabolisme énergétique et de fonctionnement du gamète. C’est ce que vient de montrer une équipe Inserm (unité 1016), qui a étudié in vitro les interactions spermatozoïdes-zone pellucide dans l’espèce humaine. Si, comme le suggèrent les auteurs, la reconnaissance entre les deux gamètes fait intervenir des complexes multiprotéiques, ces protéines multifonctions pourraient jouer un rôle dans l’infertilité.
Auto-anticorps antispermatozoïde
Les chercheurs ont identifié plusieurs protéines qui interagissent à la fois avec les glycoprotéines de la zone pellucide et avec des auto-anticorps anti-spermatozoïde en cause dans les échecs de fécondation in vitro (FIV). Ces protéines étaient localisées sur la tête des spermatozoïdes. Or, certaines d’entre elles avaient déjà été identifiées au niveau du flagelle pour occuper diverses fonctions dans le métabolisme énergétique et le fonctionnement du gamète masculin.
Tête et flagelle
« Nous constatons que des protéines qui occupent une certaine fonction quand elles sont situées dans le flagelle peuvent jouer un rôle tout à fait différent, un rôle de reconnaissance de l’ovocyte, lorsqu’elles sont localisées au niveau de la tête du spermatozoïde, explique Jana Auer, co-auteur des travaux. En outre, nous constatons que de nombreuses protéines du spermatozoïde (sans doute plusieurs dizaines) peuvent interagir avec seulement trois types de glycoprotéines de la zone pellucide. Nous supposons que la reconnaissance entre les deux gamètes fait intervenir des complexes multiprotéiques. Il va maintenant falloir vérifier le rôle de ces protéines in vivo et leur implication réelle en cas de stérilité ».
Human Reproduction, édition en ligne du 25 janvier 2013.
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