Émoi à l'Hôpital européen Georges Pompidou (HEGP), à Paris, où des médecins ont découvert l'existence d'un fichier très secret dans lequel la direction de l'établissement recense l'activité personnelle des praticiens du bloc.
Le fichier de la discorde recense, pour tous les chirurgiens et certains anesthésites de l'HEGP, le nombre d’interventions par eux pratiqués, les minutes qu'ils ont passées au bloc, compare leur activité d'une année sur l'autre. Ces données moulinées, il y a les praticiens corrects et les praticiens « faiblards ».
Choqués, des chirurgiens ont porté l'affaire devant les tribunaux.
Des réactions ironiques
Que dira la CNIL ? D'ores et déjà, des médecins figurant dans le tableau secret affirment que ce n'est pas tant l'existence de ces statistiques qu'ils contestent, que le fait de ne pas avoir été informés de la constitution d'un tel fichier.
En ligne, certains internautes ironisent. Ils font notamment valoir que ces statistiques existent à l'hôpital depuis son passage à la T2A et que les médecins de ville et leurs relevés SNIR n'ont rien à envier aux spécialistes de Pompidou.
Beaucoup de bruit pour rien ou scandale en bonne et due forme ? Avez-vous le sentiment d'une surveillance de votre activité resserrée et qui vous échappe ? La ville et l'hôpital sont-ils sur ces questions logés à la même enseigne ?
À vous de débattre...
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