L 'HOPITAL européen Georges-Pompidou (HEGP) est-il maudit ?
Louis Omnès, directeur de l'établissement parisien, n'est sans doute pas loin de le penser. Il vient de porter plainte contre X, après avoir découvert ce qui ressemble fort à un acte de sabotage : 30 pompes à chaleur et à réfrigération sur 120 semblent avoir été volontairement mises hors d'état de fonctionner. Des câbles intégrés au dispositif de régulation des compresseurs ont été sectionnés, ce qui empêche la production du froid. La malveillance est d'autant plus probable que les bâtiments techniques ne sont pas accessibles au public. « Seules les équipes de maintenance et les prestataires extérieurs concernés y ont accès », explique le Pr Jean-Yves Fagon, président du comité consultatif médical et chef du service de réanimation. Si les faits remontent sans doute à début mai - c'est à ce moment que la climatisation n'a plus fonctionné à certains étages de l'hôpital, alors qu'il faisait particulièrement chaud à Paris -, la direction a préféré attendre plus d'un mois pour agir et informer son personnel. « Il a fallu vérifier, faire un minutieux état des lieux », explique le Pr Fagon, qui s'interroge sur ces faits, alors que de très nombreux vols étaient survenus à l'hôpital avant l'ouverture. Une enquête interne est en cours pour confirmer les soupçons et identifier les personnes qui en seraient à l'origine.
Peu de conséquences
pour les patients
Les patients ont heureusement peu subi les conséquences de la « panne », car leurs chambres sont équipées d'un système de secours.
La plainte de la direction s'ajoute à celle déposée devant le tribunal administratif contre les fournisseurs du réseau d'eau. Après l'épidémie de légionellose de cet hiver, le réseau d'eau chaude est toujours très surveillé. Seulement 168 douches équipées d'un filtre sont utilisées, alors que le nombre de lits occupés s'élève maintenant à 630.
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