Soupçonné d'avoir abrégé la vie de sept patients âgés, l'urgentiste de Bayonne, Nicolas Bonnemaison a été laissé en liberté mardi par la cour d'appel de Pau, qui a estimé que le trouble à l'ordre public dans cette affaire provenait surtout du « retentissement médiatique ». La chambre de l'instruction a décidé de le laisser libre sous contrôle judiciaire, dans les conditions actuelles : interdiction d'exercer la médecine, de prendre contact avec des collègues ou avec les familles des personnes décédées, et de résider dans les Pyrénées-Atlantiques. Dans leurs attendus, les magistrats relèvent que le médecin, mis en examen pour « empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables », a bien respecté ses obligations jusqu'à présent, et qu'aucune famille n'a porté plainte. Les agissements qu'on lui reproche « ont seulement engendré un débat public sur la question délicate de l'euthanasie », « débats légitimes qui ressurgissent régulièrement à l'occasion d'affaires judiciaires semblables », observent les magistrats. Le parquet général de Pau a cinq jours pour se pourvoir en cassation. Le Dr Bonnemaison a été mis en examen le 12 août à Bayonne, après le décès suspect de quatre patients, et le parquet de Bayonne a lancé des investigations sur trois nouveaux cas la semaine dernière. L'ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques a refusé de porter plainte, contre l'avis de son président, Marc Renoux, qui a démissionné. Mais le bureau du Conseil national de l'Ordre des médecins devrait formellement porter plainte contre le médecin mercredi.
Soupçonné d’euthanasie, l’urgentiste de Bayonne reste libre
Publié le 13/09/2011
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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