JAZZ/ROCK
Surnommé « Godfather of Soul » - le Parrain de la soul music -, James Brown, désormais âgé de 68 ans, possédait au sommet de sa carrière dans les années 1960/1970, une formation de cuivres appelée les « JB Horns ». Directeur musical : Pee Wee Ellis. Dans son sein : Fred Wesley (trombone) et Maceo Parker (saxe). Leur crédo : faire danser sur des rythmes d'enfer.
Aujourd'hui, ces talentueux accompagnateurs volent de leurs propres ailes et perpétuent la tradition de la musique soul et du funk, deux des ingrédients de l'âme noire américaine.
La récente parution de « Live and Funky » (Skip Records) du saxophoniste-ténor et chanteur Pee Wee Ellis permet de retrouver ces grands moments qui firent la gloire et la renommée de l'authentique soul music, enregistrés en direct lors d'une tournée aux Etats-Unis au printemps 2001. A la tête d'un groupe où figure notamment son vieux complice Fred Wesley, Pee Wee Ellis, 60 ans, reprend des classiques du répertoire de James Brown - « Pass The Peas », « I Got The Feeling » ou encore « I Got You (I Feel Good) » - et propose des compositions originales très électrisantes et funky en diable que l'on pourra entendre prochainement en France (1).
Avec les Four Tops , The Isley Brothers sont le groupe soul le plus ancien toujours en activité puisqu'ils viennent de fêter leur quarante ans de carrière. Composée à l'origine des frères O'Kelly, Rudolph et Ronald Isley, la formation connaît ses meilleurs moments musicaux au cours des années 1960 quand ils font appel à deux autres membres de la famille : le super guitariste Ernie et le petit frère Marvin. L'arrivée d'Ernie va relancer le groupe qui va cependant connaître un éclatement au milieu des années 1980, les fondateurs gardant le nom et les jeunes loups partant à la conquête d'un nouveau public. Au cours de l'année 2001, les Isley Brothers nouvelle version - Ernie (guitare) et Ronald (vocal) - ont décidé de reprendre le chemin des studios accompagnés d'artistes confirmés et surtout du mentor de la génération montante du r'n'b, R. Kelly, pour un disque regroupant les archétypes de la soul, intitulé « Eternal » (Polydor/Universal Music). Musique élégante et très lyrique, ce CD est un cri d'amour expressif à la femme.
Tromboniste suédois, Nils Landgren n'est pas réellement un vrai représentant de la musique funk. Pourtant son dernier CD, « Fonk Da World » (Act Music), paru voici quelque temps, est un modèle du genre que bien des instrumentistes américains apprécieraient pour sa fougue, son groove et son swing. A l'exception de deux titres - le célèbre « Rock It », d'Herbie Hancock, et le non moins célèbre « Riders on The Storm », des Doors -, l'album est composé de thèmes originaux des membres du groupe qui sonnent et résonnent comme s'ils avaient été écrits par des enfants de Detroit, New York ou de New Orleans. Quel punch pour des gens du Nord !
(1) Paris, New Morning (01.45.23.51.41), 4 février, 21 h.
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