DANS UNE LETTRE OUVERTE adressée aux «trois principaux candidats à l'élection présidentielle» que sont pour cette organisation Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, SOS-Médecins détaille les mesures à prendre pour améliorer le dispositif de permanence des soins (PDS).
Car pour SOS, le tableau de la PDS et des urgences est sombre : «Engorgement excessif» des services d'urgences des hôpitaux, gestion difficile des crises sanitaires à venir (SOS parle à ce sujet de la «grande carence» de la canicule de l'été 2003), portions de territoire «démunies de présence médicale», les sujets d'inquiétude ne manquent pas, rappelle l'association de médecins urgentistes libéraux. SOS, qui se présente comme l'association qui a «instauré le service médical continu 24heures sur 24 et 365jours par an», propose en conséquence aux trois candidats «cinq orientations qui pourraient conduire à une nette amélioration de la situation de l'urgence et de la permanence des soins».
Outils d'évaluation.
En tout premier lieu, il convient, selon SOS, de «développer à l'échelle de l'ensemble du territoire une politique de service médical continu qui viserait à optimiser les moyens existants afin de mieux répondre à la demande du corps social». Certes, poursuit en substance l'association, de bonnes bases ont été posées grâce aux différents textes réglementaires ou conventionnels organisant la PDS, «mais il manque une politique d'ensemble pragmatique et répondant aux préoccupations citées plus haut».
SOS souhaite ensuite mettre en place des outils d'évaluation pour les grandes pathologies. Pour l'association d'urgentistes, il s'agit là d'assurer aux pouvoirs publics «les informations relatives au meilleur emploi des moyens d'intervention».
SOS-Médecins réclame la mise en place d'une campagne nationale de communication, à destination de l'ensemble des citoyens, «les informant sur l'organisation et l'emploi des moyens d'urgence et de permanence des soins».
SOS souhaite enfin la création de stages d'urgences et de permanence des soins, pour que les jeunes médecins ou les étudiants en médecine acquièrent une connaissance du terrain de la médecine de proximité.
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