CIMAISES
Sophie Rocco emplit ses toiles d'une matière riche et dense qu'elle travaille avec beaucoup de talent. Elle mélange pigments, peinture acrylique et tempéra pour former un aggloméré de pâte. Elle trace ensuite des striures dans ces épaisseurs, et livre ainsi des formes aux reliefs accidentés et à la texture singulière. Les uvres se situent entre abstraction et figuration : on y reconnaît des silhouettes humaines ; Sophie Rocco évoque dans ses titres scories, météores, cendres... Le langage se réfère à des concepts originels : primitivisme, tellurisme ; il s'inspire de couleurs de terre, ocres, sableuses, rupestres. Il y a beaucoup de vie dans cette uvre, une certaine souffrance également, qui rendent la peinture de Sophie Rocco forte et captivante.
Galerie Emmanuelle Morin-Pitel, 8, rue Saint-Paul, 75004 Paris. Jusqu'au 7 avril.
MARTINE BALATA ET RENE JULLIEN
Avec beaucoup d'humour et d'espièglerie, ces deux artistes, qui exposent ensemble depuis plus de 20 ans, construisent de petites boîtes au creux desquelles ils nichent des objets, des personnages, tout un monde miniature organisé autour d'histoires qu'ils racontent. Dans ces espaces qui font penser à des maisons de poupées, c'est un univers folklorique et féerique qui s'installe, des scènes allégoriques et poétiques qui s'inspirent tout à la fois de la mythologie, des traditions populaires ou des fables, une véritable comédie humaine. Marionnettes, anges, démons, momies, pêcheurs, oiseaux... font bon ménage, au milieu de ces mises en scène hétéroclites, un peu folles où la gaieté et le rire se conjuguent très agréablement.
Galerie Lefor Openo, 29, rue Mazarine, 75006 Paris. Jusqu'au 6 avril.
MARIE HUGO
L'arrière-arrière-petite-fille de Victor Hugo a travaillé pendant des années dans l'atelier de son père, Jean, qui, dans les années 1920, participait activement à la vie artistique parisienne. Inspirée par l'Extrême-Orient et les nombreux séjours où elle y est restée, Marie Hugo trace sur des toiles de lin, à l'encre ou à la peinture, des formes rêveuses, abstraites, éthérées, qui rappellent les montagnes de Chine ou les paysages épurés de la mystérieuse Asie. L'uvre est très sentie, inspirée, charnelle. L'artiste insiste beaucoup sur des recherches d'harmonie dans les couleurs qu'elle emploie, rares et délicates. Un très joli moment de poésie, dans l'incomparable écrin de verdure des jardins du Palais Royal.
Galerie Arcade Colette. Jardins du Palais-Royal, 155, rue de Valois, 75001 Paris. Jusqu'au 9 avril.
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