Actuellement, en France, sur les 600 000 personnes environ qui sont infectées par le virus de l'hépatite C, une sur trois ignore qu'elle est contaminée. En dépit de progrès spectaculaires réalisés au cours des dernières années dans le domaine thérapeutique, la maladie reste souvent une épreuve pour les personnes touchées. « C'est un bouleversement total pour les malades qui peuvent se retrouver brutalement très seuls », reconnaît Marc Chéron, président de l'association Solidarité hépatite C qu'il a fondée il y a un an.
Le but de cette association, qui compte aujourd'hui 150 adhérents, est d'abord d'apporter un soutien aux personnes malades. « Nous sommes d'abord là pour les aider à comprendre la maladie, à expliquer les traitements, les effets secondaires, tout en leur apportant un soutien moral car ce n'est pas toujours évident de gérer une maladie comme celle-là. Il arrive même que la maladie fasse exploser certains couples », ajoute Marc Chéron.
L'association s'efforce également d'aider les personnes concernées de manière très concrète, en les assistant dans leurs démarches administratives. « C'est souvent une réalité un peu oubliée. Mais certains malades ne peuvent plus payer leur loyer ou leur facture d'électricité, d'autres sont obligés de cesser de travailler ou de se mettre en mi-temps thérapeutique. Et ils ne connaissent pas toujours les aides auxquelles ils peuvent avoir droit. Grâce à l'aide de la Caisse d'allocation familiale, nous aidons les malades à constituer leur dossier. »
Régulièrement, Solidarité hépatite C organise des conférences, animées par un hépatologue, pour informer le public sur la maladie ou pour sensibiliser les professionnels de santé. « Nous en avons déjà organisé pour des médecins généralistes et des élèves infirmières. Et d'autres sont prévues à destination des pédicures et des dentistes », souligne Marc Chéron.
Enfin, l'association souhaite s'engager auprès des médias ou des pouvoirs publics pour que l'on reconnaisse l'hépatite C comme un vrai problème de santé publique. « Dans ce domaine, un premier pas important a été franchi en février 2002, lorsque Bernard Kouchner, qui était alors ministre de la Santé, a reconnu l'hépatite C comme une maladie de santé publique. Mais le combat est loin d'être fini. Car, aujourd'hui, on se rend compte qu'on a beaucoup fait pour les malades du sida, ce qui est une très bonne chose. Mais il ne faudrait pas non plus oublier les 600 000 malades de l'hépatite C. »
Solidarité hépatite C, tél. 01.42.36.27.38.
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