Le ronflement, les apnées et les hypopnées du sommeil sont des anomalies encore trop souvent négligées. Elles sont provoquées, pendant le sommeil, par un rétrécissement de la filière pharyngée (luette, voile du palais, piliers des amygdales, base de la langue) facilité par le recul de la mandibule. Le passage de l'air est d'autant plus limité que la base de la langue, la luette et le voile du palais sont plus relâchés et plus volumineux.
Ce rétrécissement des voies respiratoires se traduit au minimum par un ronflement, au maximum par une hypopnée ou une apnée. Ces symptômes, très fréquents, ont été longtemps banalisés, alors que leurs conséquences peuvent être redoutables :
- somnolence diurne ;
- hypertension artérielle ;
- atteinte vasculaire diffuse. La mortalité par infarctus du myocarde et par accident vasculaire cérébral est significativement plus élevée.
Devant de tels risques, il faut prévenir et traiter, affirme le Pr Dominique Robert (chef du service de réanimation médicale et d'assistance respiratoire, responsable du laboratoire des troubles respiratoires liés au sommeil). Prévenir en contrôlant l'obésité qui est un facteur aggravant, traiter après confirmation du diagnostic (polysomnographie au cours de la nuit) en utilisant un traitement spécifique.
Une approche thérapeutique efficace consiste à élargir et à stabiliser les voies aériennes respiratoires pendant le sommeil. Elle repose soit sur la pression positive continue par masque nasal, traitement de référence depuis 1981, mais inconfortable, soit sur des orthèses d'avancement mandibulaire, comme Snorflex, alternative efficace pour le traitement du syndrome des apnées du sommeil de gravité modérée et moyenne et du ronflement.
L'efficacité de Snorflex a été évaluée, au cours de différentes études menées au laboratoire des troubles respiratoires liés au sommeil, chez plus de 150 patients traités pour syndrome d'apnée du sommeil de gravité légère (IAH* : 12-20), moyenne (IAH 21-39) ou (IAH ≥ 40).
Les résultats des enregistrements polysomnographiques montrent :
- une diminution de la fréquence et de l'intensité des ronflements dans 51 % des cas et leur suppression dans 24 % des cas ;
- une diminution de l'index des anomalies respiratoires (66 %) chez pratiquement tous les patients, avec une amélioration de l'architecture du sommeil et une diminution des microéveils.
Chez ces patients, l'amélioration du sommeil s'accompagne d'une diminution de la somnolence diurne évaluée à l'aide d'échelles qualitatives. En comparant les résultats obtenus avec les orthèses d'avancement mandibulaire et la pression positive continue publiés à ce jour dans la littérature, il semble que les orthèses soient aussi efficaces pour les patients peu sévères et surtout plus simples d'utilisation et plus confortables que la ventilation, souligne le Dr Thierry Petitjean (laboratoires des troubles respiratoires liés au sommeil).
Conférence de presse organisée par Laphal Industrie.
* Index apnée, plus hypopnée/heure de sommeil.
Faire avancer la mâchoire inférieure
Snorflex a été conçu par Michel David, prothésiste dentaire, spécialisé en orthodontie. L'orthèse fonctionne sur le principe de l'avancement mandibulaire qui consiste à faire avancer la mâchoire inférieure pendant le sommeil, afin d'agrandir les voies respiratoires.
Il se compose de deux gouttières thermo-adaptables (une spécifique pour chaque mâchoire) et reliées entre elles par des élastiques qui vont induire la force propulsive de la mâchoire inférieure vers l'avant et qui ont l'avantage de permettre une complète mobilité de la mâchoire.
Snorflex est confortable à porter et n'entraîne pas de douleurs au niveau des articulations temporo-maxillaires.
Prix indicatif : 75 euros. Non remboursé par la Sécurité sociale.
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