« Je pense que ma décision de devenir biologiste a été influencée par la curiosité que j'avais, enfant, pour tout ce qui se rapportait à l'histoire naturelle des êtres vivants », explique sir Paul Nurse. Après avoir passé sa licence de biologie à l'université de Birmingham, P. Nurse a obtenu son doctorat en 1973 à l'université d'East Anglia.
Mais comment sa fascination pour la biologie l'a-t-elle amené à s'intéresser au domaine tout à fait particulier des régulations de la division cellulaire ? « En premier lieu, j'étais intrigué par la capacité des organismes vivants à se reproduire », poursuit le lauréat du prix Nobel. « Ensuite, j'en suis venu à m'intéresser plus particulièrement au cycle cellulaire. J'étais convaincu qu'il devait exister un mécanisme relativement simple à l'origine de la division cellulaire. Etant donné que toutes les cellules ont en commun le besoin de se diviser, je me suis demandé s'il n'existait pas un mécanisme de régulation universel de la division cellulaire. Et cette conception s'est révélée exacte. »
En 1984, après avoir occupé un poste de chercheur attaché aux universités de Berne (Suisse), d'Edimbourg (Ecosse) et du Sussex (Angleterre), P. Nurse a rejoint l'Imperial Cancer Research Fund (ICRF) en qualité de chef du laboratoire de recherche sur le cycle cellulaire. Il fut nommé au poste de directeur général de l'ICRF (qu'il occupe aujourd'hui) en septembre 1996, tout en continuant à être responsable du laboratoire de recherche sur le cycle cellulaire.
Au cours de sa carrière, il a reçu quantité de prix, au Royaume-Uni et dans le monde entier, pour ses travaux. Il est devenu membre associé de la Royal Society en 1989 et a obtenu la Royal Medal de cette institution en 1995 et la Lasker Award américaine en 1998. Il a été fait chevalier pour services rendus à la biologie cellulaire et à la recherche sur le cancer en 1999.
P. Nurse, 52 ans, est marié avec deux enfants. Il a deux hobbies principaux : l'astrologie et la course à pied. Il a récemment participé à un grand marathon qui se déroule à Newcastle (nord-est de l'Angleterre).
Selon un de ses collègues à l'ICRF, Nigel Peat, « Paul Nurse est un homme merveilleux, aussi passionnant que passionné. Il est facile à vivre, toujours à l'écoute des chercheurs qui travaillent avec lui. Il propose souvent des solutions tout à fait astucieuses aux divers problèmes qui se posent quotidiennement dans un laboratoire. Par-dessus tout, c'est un homme extrêmement modeste ».
Nobel : la régulation du cycle cellulaire
Sir Paul Nurse : l'astuce, l'astrologie et le marathon
Publié le 09/10/2001
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De notre correspondant, le Dr Bernard GOLFIER
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6985
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