L'HERPES du visage, plus communément appelé « bouton de fièvre » est dû essentiellement au virus HSV1 tandis que l'herpès génital est imputable en majorité au HSV2. Mais de 20 à 40 % des infections génitales sont liées à HSV1. Or, dans 60 % des cas, l'herpès n'est pas diagnostiqué et les patients risquent de transmettre le virus à leur entourage. C'est pour limiter cette transmission que l'Association Herpès s'emploie à informer, notamment avec la journée nationale, dont la 4e édition se déroulera samedi.
Pour faciliter l'accès à l'information, l'association a ouvert largement son numéro Indigo (0.825.80.08.08), jusque-là réservé aux envois de brochures. L'information passe aussi par un nouvel ouvrage, « Combattre l'herpès », signé Michel Cymes et Françoise Ramel, qui est dermatologue (éditions Jacob-Duvernet, 7,50 euros). Le 6 novembre, Michel Cymes, à la Sorbonne**, dédicacera le livre, qui sera remis gratuitement. Des animations, des rencontres et des expositions sont aussi organisées un peu partout, et en particulier en région Rhône-Alpes.
L'association édite également des « Guides pratiques » (« Herpès », « Herpès et grossesse », « Herpès du visage », « Herpès génital et autres IST ») : ils sont téléchargeables sur son site (www.herpes.asso.fr) ou disponibles en téléphonant au numéro Indigo ainsi que dans les pharmacies, les laboratoires d'analyses, et dans le réseau Information jeunesse.
Un médecin au bout du fil.
Une fois informé, le public, surtout les jeunes, cherche à se rassurer. Ceux qui ont besoin de parler à quelqu'un sans oser aborder la question avec leur entourage ou un médecin peuvent s'adresser à un numéro d'appel anonyme et gratuit. Fil Santé Jeunes (0.800.235.236) reçoit des appels « de jeunes qui ont honte, qui ressentent de la culpabilité ou de la gêne, explique l'un des écoutants, le Dr B. Ils appellent Fil Santé Jeunes pour parler à quelqu'un qui ne les jugera pas, qui les écoutera et les rassurera ». « Après avoir rassuré le jeune, poursuit le Dr B., nous lui suggérons d'aller consulter un médecin, de se soigner, de se protéger et de protéger les autres. Cet entretien au téléphone et dans l'anonymat va permettre de dédramatiser le problème. » Autre possibilité, appeler Sida Info Service (0.800.840.800), qui a mis sa ligne, pour la première fois cette année, au service de la Journée nationale contre l'herpès.
Dans tous les cas, il sera conseillé d'aller consulter un médecin (généraliste, dermatologue, gynécologue, urologue ou ophtalmologiste en cas de signes oculaires). S'il pense qu'il s'agit d'un herpès, est-il rappelé au public, il pourra prescrire un traitement antiviral, informera sur la maladie, notamment sur la possibilité d'autres poussées, et donnera quelques conseils simples pour limiter la transmission. Car se soigner, c'est protéger les autres.
* Outre « le Quotidien », Fil Santé Jeunes, Sida Info Service, les Crips, l'université Paris-I, l'Inserm, Cespharm+, la mairie de Paris, la ville de Lyon, « le Point » et France Info.
** De 14 h 30 à 16 h 30, inscription obligatoire au 0.825.80.08.08.
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