Madame la Ministre,
Je viens de lire – avec consternation – vos propos rapportés par le journal « le Quotidien du Médecin » concernant la question des obligations vaccinales que vous continuez à vouloir imposer.
Consternation devant votre manque de respect pour les personnes qui, sans être opposés systématiquement aux vaccins, ne pensent pas comme vous. J'écris votre « manque de respect » pour ne pas dire votre mépris vis-à-vis de personnes de tous bords, mais aussi vis-à-vis de nombre de vos collègues médecins qui ont le même niveau universitaire que vous ou qui ont – et j’en suis – une pratique de base que manifestement vous ne connaissez pas.
Tous ont pourtant réfléchi à la question, ont une expérience qui leur permet d’émettre des questions, des objections, des critiques ou du moins un appel à votre réflexion.
« Siffler la fin de la récré » est ouvertement méprisant et indigne de la part d’un ministre de la République : nous ne sommes pas en récréation mais parlons d’un problème important, nous ne sommes à l’école, vous n’êtes pas notre institutrice, nous ne sommes pas vos élèves !
Consternation également devant la teneur et le contenu de vos affirmations : qui vous permet d’affirmer que les 80 % d’enfants vaccinés par les 11 vaccins que vous voulez imposer – si le chiffre que vous avancez est exact – ne sont pas malades à la suite de ces injections ? Qui vous permet de l’affirmer alors que jamais n’a été menée une étude indépendante, de pharmacologie, sur les suites de vaccinations.
Bien des généralistes ont pourtant constaté, eux, des accidents post-vaccinaux parfois très sérieux ; il ne vous vient pas à l’esprit que la multiplication inquiétante des maladies graves dont les cancers, leucémies, maladies auto-immunes – en particulier chez les jeunes – pourrait être en partie ou en grande partie due à cette surstimulation de leur système de défense ?
Consternation aussi de lire vos propos à au sujet de l’aluminium et de sa soi-disant innocuité. Là aussi, soit vous ignorez volontairement les études les plus sérieuses, bien résumées récemment par un de vos collègues dans une lettre rendue publique, soit vous voulez tellement persuader que vous mentez outrageusement en osant affirmer que nous en mangeons (vous peut-être ?) en très grandes quantités (c’est moi qui souligne !) tous les jours et sans risques.
Quels sont « tous les rapports » qui montrent que l’aluminium dans les vaccins ne représente aucun risque ? Quels sont-ils, où et quand ont-ils été publiés ? Par quels organismes indépendants des fabricants ont été faites ces études et analysés ces rapports ? Que penser alors de toutes les mises en garde publiées par les toxicologues, des soupçons largement étayés, sur la responsabilité éventuelle de ce métal dans certaines maladies chroniques, y compris la maladie d’Alzheimer ?
Quant à la statistique que vous annoncez sur les 2 000 jeunes touchés par l’hépatite B : d’où sortez-vous ce chiffre ? Combien – si ce chiffre est confirmé – avaient-ils été vaccinés dans leur enfance ou leur adolescence ?
Bref, je ne veux pas m’étendre davantage mais je veux vous inviter à nouveau, à la suite de tous ceux qui vous ont déjà interpellée, à la réflexion, à la rencontre avec ceux qui vous interrogent avec sérieux (à la lecture de certains ouvrages scientifiques qui apportent des informations et des éclairages que peut-être vous ne connaissez pas ?), à la concertation et non pas à l’autoritarisme ou aux affirmations à l’emporte-pièce qui, je vous le concède, viennent parfois aussi des opposants à votre politique. L’heure est à une véritable prise en compte de l’ensemble de la politique vaccinale, de ses avantages, de ses inconvénients dans un esprit d’ouverture et de conciliation, et non pas d’un passage en force.
Madame la Ministre, nous sommes tout autant que vous des professionnels soucieux de la santé publique et du bien-être de nos concitoyens, c’est pourquoi je me permets de vous interpeller aujourd’hui. J’espère que vous voudrez bien considérer mes propos avec bienveillance.
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