Le nombre de nouveaux cas de sida continue de reculer au sein de l'Union européenne : 8 210 ont été recensés en 2001, soit trois fois moins qu'en 1994 et 11 % de baisse par rapport à 2000. Les chiffres publiés mardi par Eurostat, l'Office européen des statistiques, indiquent toutefois une forte disparité parmi les différents pays de l'Union. L'Espagne et le Portugal seraient les plus touchés.
L'Espagne bat le triste record de nouveaux cas de sida avec 2 297 personnes, suivie par l'Italie (1 681), la France (1 527) puis le Portugal (1 044). Cependant, compte tenu de sa population, le Portugal est le pays le plus touché avec 105,8 cas par million d'habitants, devant l'Espagne (58). Le taux d'incidence moyen s'élève à 21,8 cas pour un million d'habitants au niveau européen et à seulement 2,8 cas et 3,3 cas pour un million d'habitants aux Pays-Bas et en Finlande ; avec 25,4, la France est malheureusement au-dessus de la moyenne.
Le Portugal est également le seul pays où l'émergence de nouveaux cas est en constante évolution depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. En 1994, ce nombre n'était encore que de 670.
Selon les statistiques Eurostat, 36,5 % des nouveaux cas de sida dans l'UE étaient liés à des rapports sexuels, 33,2 % à l'usage de drogue par voie intraveineuse et 19,6 % à des relations homosexuelles et bisexuelles entre hommes (contre 60 % en 1985). Cette répartition varie cependant d'un pays à l'autre.
Depuis 1981, l'injection de drogue par intraveineuse est responsable de 63,4 % des cas en Espagne et en Italie, mais seulement de 3,8 % de cas en Grèce et 3,9 % en Finlande. Pendant la même période, les rapports entre hommes homosexuels/bisexuels ont causé 67,4 % de cas aux Pays-Bas, 63,5 % en Allemagne, 63,4 % au Royaume-Uni.
Eurostat indique enfin que l'âge moyen du sujet au moment du diagnostic a augmenté avec le temps, passant de moins de 30 ans jusqu'en 1998, jusqu'à 38,7 ans en 2001.
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