Dans sa traduction littérale, il signifie « Patrie des hommes intègres ». Pays enclavé de 274 000 km2, situé au cur de l'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso (12 millions d'habitants environ) accueille, du 9 au 13 décembre, la 12e Conférence internationale sur le SIDA et les maladies sexuellement transmissibles en Afrique (CISMA). Cette conférence s'est tenue pour la première fois en 1985 à Bruxelles (Belgique) et la dernière fois à Lusaka (Zambie) en 1999.
Cette année, ses organisateurs (la Société africaine anti-SIDA, l'Union africaine contre les MST et le gouvernement du Burkina Faso) ont placé la conférence sous le thème : « Les communautés s'engagent ». Un thème « plus que d'actualité, car le SIDA frappe de plein fouet nos économies en mal de croissance et fragilise le tissu social », relève le président du Burkina Faso, Blaise Campaoré, dans le message qu'il doit adresser aux participants. Selon le gouvernement burkinabé, « l'épidémie exige une réponse élargie, massive et soutenue par un engagement politique fort et une mobilisation communautaire totale et vigoureuse ».
Connu jusqu'en 1984 sous le nom de Haute-Volta, le Burkina Faso est une terre ensoleillée, riche de nombreux parcs nationaux et réserves de faune, riche de son Sahel, superbe, pays des Touareg et des Peuls. Mais c'est aussi l'un des pays d'Afrique de l'Ouest où le taux de prévalence du VIH chez l'adulte a dépassé la barre des 5 % en 2000. Actuellement, 28,1 millions d'Africains vivent avec le VIH.
Un problème de développement
« Le VIH/SIDA n'est pas seulement un problème de santé, mais un problème de développement », notent les organisateurs de la conférence, plaidant pour « une implication active de tous les acteurs de la société ». Selon eux, « les réponses les plus efficaces à l'épidémie sont celles qui ont pris appui sur la mobilisation de la communauté ». L'un des objectifs de la conférence est donc de « partager, dans un contexte africain, les connaissances et les expériences acquises concernant le VIH/SIDA/MST pour faciliter une collaboration régionale et interrégionale plus étroite ». L'événement doit encore « servir de tribune pour une analyse critique des réponses variées à l'épidémie ». Le but étant en définitive de « proposer et fixer de nouvelles priorités (ou de renforcer les anciennes stratégies) pour s'attaquer à l'épidémie dans la perspective et le contexte des ressources africaines ».
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