Éloge du médecin de campagne
Pour Le Dr Henri Bouquet, « Confidences d’un médecin de campagne », écrit par le Dr Jean, est mieux qu’un beau livre, c’est une bonne action.
« J’avais lu ces pages au fur et à mesure de leur publication dans « La Clinique » et j’ai été ravi de les relire en volume. J’ai trouvé là, avec un plaisir indicible, une vie de médecin de campagne, racontée non seulement sans parti pris d’exaltation ou de dénigrement, mais simplement, telle qu’elle fut vécue avec ses déboires et ses joies.
C’est surtout un régal de rencontrer en ce confrère anonyme tant de haute compréhension du devoir médical, une si sereine appréciation de ce qu’il réserve, à ceux qui le remplissent sans défaillance, de contentement moral et de pures récompenses.
Le médecin de jadis, si puissant par le bien qu’il dispense autour de lui, si réellement supérieur par sa profession sans égale au monde, quelques uns vont criant bien haut qu’il est en train de disparaître. Grâce aux Dieux, il n’en est rien, puisque le voilà tout entier, en ce XXe siècle trop décrié par les pessimistes à tous crins, les arrivistes sans scrupule, les malins qui composent avec leur conscience ou discutent entre le devoir et l’intérêt.
Il n’est pas isolé, croyez-le bien. Ils sont légion, ceux qui savent faire passer avant tout le bien de leurs malades, être encore l’arbitre écouté de leur village et vieillir là où ils ont exercé, honorés et remerciés pour leur bonté et leur amour des humbles. Saluons-les au passage, puisque, paraît-il, il en est d’autres, beaucoup plus rares, j’en suis sûr, qu’on ne veut bien le dire.
Et ne croyez pas que le Dr Jean soit un moraliste sévère, un fanfaron de vertus, un exaltateur de son sacerdoce. Il n’en est rien.
Le brave homme qu’il est se rend justice, avoue ses erreurs ou ses fautes, se raille lui-même et ne morigène guère. Je suis sûr qu’il a fallu le pousser vivement pour qu’il consentît à écrire ce qu’il pensait, à dire tout haut tant de bonnes choses.
Et il a écrit un livre que je voudrais faire lire à tous ceux qui se destinent à l’exercice de la médecine, aux éducateurs chargés de diriger l’avenir des jeunes gens, à ceux qui débutent dans l’exercice d’une profession pénible, mais aussi pleine de compensations inestimables. Beaucoup de ceux qui la pratiquent déjà y trouveraient une lecture réconfortante et amie.
Ce livre doit avoir un grand succès. (in La Chronique Médicale)
A qui la balle?
Combien s’imaginent que les journalistes sont souvent à court de copie ? Ne vous hâtez pas de les plaindre ; ils y suppléent par une ingéniosité que vous ne soupçonnez pas.
Notre confrère, Lucien Graux, le très avisé directeur de « La Gazette Médicale de Paris », nous semble à cet égard, détenir le record. Après sa retentissante enquête sur le divorce des aliénés, ne vient-il pas d’en ouvrir aussitôt une autre, qui n’a pas eu moins d’écho, dans le monde médical, voire extra-médical ?
Un chirurgien bulgare ayant extrait une balle reçue par un soldat monténégrin, la revendique comme sa propriété. L’opéré la réclame de son côté : à qui la balle ?
M. Graux a consulté un certain nombre de ses confrères sur ce passionnant problème, et le plus inattendu, c’est que la plupart, et non des moindres, lui ont répondu ! Comme toujours, les solutions proposées ont été aussi variées que contradictoires? Mais, nous dira-t-on, qu’en concluez-vous ?
Que les chirurgiens ont des loisirs, puisqu’ils les occupent à ces vétilles...
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