Des asiles pour impotents temporaires
Pour mettre fin à l’encombrement des hôpitaux par les malades habitués, M. le Dr Babinski a proposé la construction d’établissements nouveaux, intermédiaires entre l’hôpital et l’asile de nuit, où tous les demi-malades seraient admis quand ils le voudraient sur la présentation d’une carte spéciale délivrée après un examen médical sérieux. Ils y seraient soignés, en temps de crise, par des médecins des hôpitaux. Mais on ne les admettrait plus – sauf exception – dans les autres établissements. En dehors des périodes d’accès, ils y trouveraient un refuge la nuit et une alimentation suffisante pour les mettre à l’abri de la faim, mais insuffisante pour les inciter à rester éternellement à l’asile et leur enlever le désir de trouver du travail.
Vraiment, cette solution semble parfaite. Et c’est, sans contredit, la plus pratique de toutes celles qui ont été proposées. Tout le monde y gagnerait. les vrais informes, demi-malades, travailleurs intermittents, ne seraient plus placés entre l’alternative de souffrir hors de l’hôpital et l’alternative de ne pouvoir chercher du travail quand ils y sont internés. L’Assistance ne gâcherait plus en vain de fortes sommes. Le public, sachant que tout véritable infirme devrait secouru, ne se laisserait plus exploiter comme il le fait aujourd’hui, et ne contribuerait plus à entretenir le mal. Enfin, est-il utile de dire qu’avec ce système les faux pauvres, les faux infirmes, les faux malades seraient rapidement dépistés ?
Une solution pratique et moins onéreuse qu’il n’y paraît. Elle ne nécessiterait pas d’établissements coûteux comme les hôpitaux. Elle ferait de la place dans ceux-ci, en éliminant tous les clients habituels, tous les « pilons», qui ne pourraient plus y être admis. Enfin, elle permettrait d’entretenir ces malheureux à moindres frais, car il ne faut pas oublier qu’un malade coûte en moyenne 3,60 francs ou 3,80 francs par jour dans un service de médecine et 5 francs dans un service de chirurgie.
Les fractures du radius causées par la mise en marche des automobiles
Au cours de la mise en marche du moteur des automobiles, la manivelle que manœuvre le chauffeur peut revenir très brutalement en arrière. Cet accident peut produire la fracture du radius par différents mécanismes rès intéressants à étudier. Si la main qui tenait la manivelle ne s’est pas détachée, elle est renversée violemment en arrière. Dans ce mouvement d’hyperextension du poignet, elle produit une fracture du radius par arrachement absolument typique dont M. Lucas Champonnière a présenté deux ou trois radiographies toutes récentes.
La fracture peu distante de l’épiphyse a peu de déplacement. Dans les cas observés sans appareils inamovibles, quinze jours de mobilisation et de massage ont guéri les sujets en leur rendant des mouvements faciles et sans raideur.
M. Champonnière a observé une autre sorte de fracture dont il n’a pu retrouver de radiographie. La manivelle lâchée par la main fait un tour et vient frapper l’avant-bras qui n’a pas été assez vite retiré du champ. le choc porte sur le point saillant découvert, soit sur le tiers inférieur du radius qui est brisé. Cette fracture est un peu plus élevée que la précédente, toujours avec un peu de déplacement, mais avec un peu plus de mobilité. Toutefois, elle a pu être traitée de même sans appareil.
En ce qui concerne la prophylaxie, il faut remarquer que cette fracture qui a déjà été vue souvent serait infiniment moins fréquente si le chauffeur, au moment de la mise en marche, ne laissait à l’avance l’allumage qui produit l’incident du moteur lançant la manivelle à contresens.
Cette fracture a, au moins, la même fréquence que la fracture de la clavicule chez les cyclistes et les jockeys.
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