A la suite des recherches fondamentales qui ont permis les progrès importants faits ces dernières années dans le traitement de la dysfonction érectile, la communauté internationale s'attache de plus en plus à connaître les particularités de la fonction sexuelle féminine avec l'espoir d'apporter prochainement une réponse thérapeutique appropriée aux troubles sexuels présentés par des femmes.
Si un congrès comme celui de l'ISIR (International Society for Impotence Research) est majoritairement (75 % des communications) axé sur l'étude de l'impuissance, aujourd'hui appelée dysfonction érectile (DE), et de son traitement actuel ou futur, il n'est plus pour autant question de ne s'intéresser qu'aux troubles de l'érection ou même à la pathologie sexuelle masculine.
Une large place est faite, il est vrai, au suivi à moyen et à long terme du sildénafil, traitement oral actuellement disponible, et aux molécules innovantes, en particulier l'apomorphine, qui seront prochainement mises sur le marché. Les techniques chirurgicales (revascularisation, correction des courbures congénitales ou acquises et mise en place de prothèse) occupent, elles aussi, une place importante.
Ejaculation précoce, troubles féminins
Toutefois, les autres troubles sexuels masculins et leur prise en charge par des médicaments, andropause et éjaculation précoce, en particulier, ainsi que les troubles sexuels féminins, intéressent aussi la communauté internationale dans le domaine de la recherche sur la compréhension de la physiologie sexuelle. Il apparaît ainsi que les progrès faits dans la prise en charge des troubles de l'érection, avec l'avènement des injections intracaverneuses, puis des traitements oraux, ont abouti à faire prendre conscience que les troubles sexuels sont une préoccupation non négligeable dans une société où la santé n'est pas seulement une affaire de maladies d'organes, mais aussi d'amélioration de la qualité de vie. L'importance de l'impact médiatique de la commercialisation du premier traitement oral de l'impuissance en a été la preuve, et l'enjeu économique du traitement de l'ensemble des troubles sexuels est évident. Chez l'homme sont étudiés le vieillissement (étude ADAM) et sa correction par androgénothérapie substitutive, ainsi que les antidépresseurs dans l'éjaculation précoce, tandis que, chez la femme, les recherches concernent les mécanismes physiologiques et les neurotransmetteurs en jeu dans la réponse sexuelle clitoridienne et vaginale.
9e Congrès ISIR (International Society for Impotence Research) à Perth (Australie).
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