UN HOMME, pas beau, au ventre débordant, au sexe dressé. Une jeune fille au visage pur. Une fellation. La première séquence de « Bataille dans le ciel » (le cinéaste n'aime pas les titres trop explicites) donne le ton. Il y aura d'autres séances de sexe, sans cacher les acteurs dans des draps, même quand l'homme fait l'amour avec son épouse obèse.
Reygadas, lui, trouve les corps de ses personnages « très beaux ». « Je préfère voir Marcos et sa femme faire l'amour de façon libre, sensuelle et réaliste que d'imaginer Tom Cruise ou un de ses collègues à l'ouvrage », explique-t-il aussi. Les spectateurs ne seront pas de son avis. Parce qu'il touche à un tabou. La sexualité n'en est plus un ; des corps ne correspondant pas aux critères esthétiques, si.
Dans « Bataille dans le ciel », la sexualité fait partie de l'histoire, comme la mort et la religion. L'histoire de Marcos, chauffeur d'un général, et de sa culpabilité : lui et sa femme ont enlevé un enfant, qui est mort. Marcos vit à Mexico, « ville plus proche de l'enfer que du ciel ». La fille du général se prostitue pour le plaisir. Et pendant ce temps, les pèlerins processionnent, certains sur les genoux, jusqu'à la cathédrale.
Agé de 34 ans à peine, Carlos Reygadas, né à Mexico et qui vit à Bruxelles, a été remarqué avec son premier long métrage, « Japon », en 2002. Ce deuxième film, coproduction majoritairement française, devrait lui valoir autant d'adversaires que d'inconditionnels. La marque d'un vrai cinéaste ?
« Bataille dans le ciel », de Carlos Reygadas
Sexe, sang et religion
Publié le 25/10/2005
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>R. C.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7830
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