« Je ne me souviens pas que dans ma promo, il y ait eu beaucoup d’internes qui envisageaient une installation en solo », raconte Lucie Ginoux. Il faut dire qu’au sortir de l’internat, c’est assez effrayant. Et pour Lucie aussi l’exercice de la médecine générale se fera en groupe. Comment le conçoit-elle ? « Un regroupement avec trois-quatre généralistes me conviendrait plutôt bien. Mais le travail en maison de santé, du moins d’après ce que j’en entends, pourrait aussi me séduire. Il faut que j’étudie la question ». A 28 ans le mois prochain, Lucie vient de terminer son stage chez le praticien. Six mois passés dans le douzième arrondissement de Paris dans deux cabinets. L’un chez deux généralistes associés en secteur 1. Et l’autre auprès d’un généraliste en secteur 2. Les avantages du premier ? « Une organisation peut-être plus souple du flux de la patientèle inhérente au fait d’exercer à deux. Mais le secteur 2 auquel ma génération n’a pas droit m’a aussi beaucoup plu. C’est tout de même une reconnaissance, financière en l’occurrence, de la médecine générale comme vraie spécialité. Peut-être les pouvoirs publics le réouvriront-ils un jour ? ».
En attendant, Lucie Ginoux continue à préparer son « grand saut » : « Je commencerai à exercer l’année prochaine. Certainement avec des remplacements, ensuite, nous verrons bien ». La jeune femme reconnaît qu’au-delà, il est trop tôt pour qu’elle parvienne à se projeter. « Sans doute, à terme, avec mon compagnon, nous migrerons vers le sud de la France ». Mais ce qui est en tout cas certain, c’est que Lucie, entend bien exercer en groupe : partage des dossiers médicaux, possibilité de prendre soit un jour par semaine, soit de faire des journées moins longues sans que cela soit préjudiciable aux patients et, peut-être, « si j’opte pour une maison de santé pluridisciplinaire », un travail en prise directe avec d’autres professionnels de santé.
Présentée ainsi, « la formule ne semble offrir que des avantages », reconnaît la jeune femme.
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