Editorial
Même établi depuis presque un siècle une société réputée savante comme la nôtre ne peut échapper à une inexorable remise en question.
Des données récentes ont permis d'élaborer une définition d'une société savante : « groupe organisé dans un champ disciplinaire donné dont les adhérents ont pour objectif de rendre compte de leurs travaux, d'améliorer la connaissance dans leur domaine, d'assurer la formation et la recherche, de diffuser les résultats de leurs activités, de soutenir et promouvoir leur discipline ». La Sofcot aidée par le collège et le syndicat répond tout à fait à cette définition. La survie de notre profession dépend avant tout de sa capacité à prodiguer en direction de la population une qualité de soins constante, voire constamment améliorée et ce malgré des conditions d'exercice tant libéral que public de plus en plus contraignantes. Ces contraintes inévitables résultent d'une combinaison d'exigences sociétales aussi nombreuses que variées : constante surenchère du moindre coût, quête utopique de l'élimination de toutes formes de risques, mise à disposition universelle des sophistications technologiques les plus ambitieuses, plafonnement sans appel des ressources humaines et matérielles forçant à une productivité surréaliste...
Tout au long de son histoire, la Sofcot a relevé le défi de telles exigences du public en diffusant vers ses membres le meilleur niveau possible de compétences professionnelles par des actions de formation continue toujours plus avancées.
Le public, quant à lui informé par des médias quelquefois plus en quête de spectaculaire que de réalités scientifiques et pratiques de terrain, se trouve souvent désorienté et de ce fait inconfortable dans sa relation avec ces soignants.
Par une méthodologie éducative sans cesse renouvelée, la Sofcot conduit depuis de nombreuses années un effort vers ses membres et plus récemment en direction du public. Cette action de la Sofcot. Apparemment prioritairement destinée à la seule profession vise en fait à mieux servir l'intérêt général.
Quelques services pratiques récemment mis à la disposition de nos membres illustrent de façon exemplaire comment, grâce aux moyens technologiques modernes, la remise au point des connaissances se trouve tout à la fois facilitée et améliorée en qualité : grâce aux encouragements du président M. Mansat, sous l'impulsion des collègues de notre cellule de communication, du Pr T. Bégué, nous avons ouvert un accès en ligne à une sélection de périodiques internationaux ainsi qu'en partenariat avec l'Académie américaine (AAOS) l'accès à des démonstrations techniques chirurgicales d'intérêt incontestable pour les plus jeunes générations.
La création récente d'une commission de veille scientifique permettra de surveiller et d'améliorer la méthodologie appliquée notamment dans nos symposiums. Ainsi pourront éventuellement en sortir des référentiels qui pourront être proposés aux organismes de tutelle et pourront servir également à l'évaluation de notre pratique.
Des campagnes d'information en direction du public sur des sujets orthopédiques particulièrement sensibles ont également été mis en œuvre par la rencontre avec les associations de malades afin de restituer la sérénité qui avait toujours prévalu dans la si précieuse relation de confiance patient-chirurgien.
D'autres initiatives similaires sont en cours de développement et les suggestions novatrices en provenance de tous nos membres restent les bienvenues.
Notre souhait de toujours mieux servir nos membres rejoint celui de mieux œuvrer pour la collectivité car des chirurgiens orthopédistes toujours mieux formés, c'est une population toujours mieux traitée. C'est bien là notre conviction et nous souhaitons la faire partager à tous tout particulièrement à nos instances de tutelle dont nous appelons le soutien indéfectible.
Chef du service de chirurgie orthopédique, hôpital Saint-Joseph, secrétaire général de la Sofcot.
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