D'UNE SURFACE de plus de 6 000 m2 et accueillant 33 chercheurs de haut niveau, le nouvel institut d'innovation galénique et de biopharmacie créé par le Laboratoire Servier, à Orléans, et qui représente un investissement de 13 millions d'euros, vient compléter une plate-forme de recherche et développement dédiée à la pharmacocinétique, à la sécurité et à la qualité des médicaments du groupe. Une structure qui compte déjà plus de 300 chercheurs.
Véritable science, la galénique consiste à transformer un principe actif en un médicament utilisable, acceptable pour le patient. Mais de multiples contraintes conditionnent cette transformation qui va devoir prendre en compte les paramètres physico-chimiques du principe actif, son goût, la dose active nécessaire, la pathologie qui sera traitée, le type de patient, la voie d'administration, la stabilité du médicament, la pharmacocinétique, sans oublier la réglementation avec les bonnes pratiques de fabrication et la production. Derrière cette partie visible qu'est la forme galénique, il y a des hommes, de la science, une technologie considérable.
Au travers de ses différentes facettes, la galénique permet de réaliser un médicament adapté aussi bien au patient qu'à sa maladie. Innover dans ce domaine, c'est améliorer l'efficacité, la sécurité, le suivi du traitement et, in fine, la qualité de vie.
Outil de pointe.
Ainsi, la conception de formes orales capables de délivrer le principe actif au niveau d'un site spécifique du tube digestif, ou, pour les anticancéreux administrés par voie intraveineuse, l'utilisation de vecteurs (liposomes, par exemple) pour cibler la distribution du principe actif au niveau de la tumeur, ou encore les formes implantables à base de polymères biodégradables qui permettent de réduire les fréquences d'administration de traitements anticancéreux à une fois par mois, et même une fois tous les trois mois, sont autant d'innovations qui concourent au progrès médical.
«La galénique est une phase essentielle de la découverte du médicament, et c'est pourquoi nous avons choisi de nous doter d'un outil de pointe avec la construction de cet institut d'innovation galénique et de biopharmacie», a déclaré le Dr Jacques Servier, président du groupe. Doté d'équipements extrêmement performants, cet institut sera en effet l'un des centres de recherche et d'innovation galénique les plus importants d'Europe.
Le succès de la recherche et le très fort développement du groupe à l'international (présence dans 140 pays, 82 % de la consommation de ses médicaments) profitent pleinement à l'activité économique et scientifique de la région Centre. Dans le Loiret, Servier compte aujourd'hui près de 1 300 collaborateurs.
C'est à Gidy, près d'Orléans, que plus de 60 % de la production mondiale sont réalisées. Avec une exportation de plus de 1,33 milliard d'euros en 2007, le groupe a ainsi participé à hauteur de 28,8 % à l'excédent de la balance commerciale française des produits pharmaceutiques.
Une recherche en plein développement
Dans la poursuite du développement de ses moyens de recherche en France, 2008 est une année très importante pour Servier. Outre le nouvel institut d'Orléans, le groupe a ainsi inauguré en janvier dernier un centre de recherche de chimie médicinale à Budapest, et le centre de Croissy-sur-Seine, dans les Yvelines, spécialisé en cancérologie, dans les maladies du vieillissement (maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson) et celles du système nerveux verra doubler sa surface totale avant la fin de l'année.
Groupe indépendant des marchés financiers, organisé en fondation, Servier investit chaque année près de 25 % de son chiffre d'affaires en recherche & développement.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature