A DMETTRE son erreur, c'est bien. La corriger, c'est encore mieux. Vilipendée lors du lancement de la première Compact, la firme allemande a su tirer les leçons du passé.
Trains de roulement, planche de bord, finition, la Compact 1 n'a pas laissé un souvenir indélébile dans les mémoires.
Dans l'esprit des têtes pensantes de Munich, elle était destinée à contrer la Golf et l'Audi A3, reines du segment avec le bataillon des françaises composé de la défunte 306, de la Mégane et de la Sxara. En fait, elle n'a jamais totalement atteint cet objectif, même si entre 1994 et 2000, 400 000 exemplaires, dont 23 000 dans l'Hexagone, ont trouvé preneur.
BMW affiche pourtant sa satisfaction face à ces chiffres : « Nous souhaitions d'abord proposer un véhicule apte à attirer certains clients vers notre marque. Nous avons réussi », indique-t-on au sein de l'état major de BMW France.
Les deux tiers des acheteurs de la première Compact - essentiellement des femmes - vont incontestablement trouver du changement avec le nouveau modèle.
Les 316 et 325 commercialisées au mois de juin (le 21 et le diesel arriveront à l'automne) évoluent en effet dans un sens positif, que ce soit au plan du style ou des motorisations.
La face avant conserve l'emblématique double rein en ajoutant une grosse pincée de modernité et d'élégance grâce à des optiques camouflées sous une vitre transparente. L'ensemble est du plus bel effet.
Le contraste avec la version précédente est « palpable ». Il l'est également pour ce qui concerne la puissance et l'agrément de conduite.
La 325 est du genre turbulent. Et elle ne se prive pas de le faire savoir à la moindre sollicitation de la pédale d'accélérateur. Dotée d'une direction directe, d'un moteur 2.5 l aux sonorités émoustillantes, elle requiert toutefois un certain doigté quand on s'avise de chatouiller l'aiguille du compte tours. Une tentation à laquelle il est d'ailleurs difficile de résister. Par bonheur, les trains de roulement en alliage, issus de la berline, atténuent les réactions impulsives transmises à la direction sur route cabossée.
La 316 est bien sûr moins virulente. Mais elle n'est plus ce vilain petit canard claudiquant perdu au milieu d'une marmaille bruyante. Le tout nouveau bloc 1.8 l équipé du système Valvetronic n'est pas étranger à cette évolution. La 316 millésime 2001 a droit à tous les éloges.
Contrairement à Renault, PSA et Mitsubishi, BMW a renoncé à se lancer dans l'injection directe essence, prétextant à juste titre, une mise au point encore imparfaite.
Intrépide sur l'asphalte, la Compact a aussi évolué physiquement. Et même si la place impartie aux passagers arrière reste modeste, l'habitabilité progresse.
L'examen des cotes en porte témoignage : + 52 mm pour la longueur, + 53 mm et + 15 mm en largeur et en hauteur.
Idem pour les voies avant et arrière, respectivement + 66 et + 70 mm, l'empattement, identique à celui de la berline, + 25 mm, la largeur aux coudes et la garde au toit.
Uniquement livrable en deux portes, la « petite » BMW n'est évidemment pas une familiale pure et dure.
Ce qui n'exclut pas une forme de convivialité. Concrétisée par un hayon plus large et des sièges arrière rabattables (1/3-2/3). Talon d'Achille de la version précédente, l'accès aux places arrière est amélioré grâce aux sièges coulissants sur 90 mm et aux dossiers inclinables.
L'éclairage temporisé des deux et la fonction clé à mémoire destinée au réglage du siège, de la radio et de la climatisation soulignent le souci du détail.
Dans sa définition de base, la Compact propose quatre airbags, la suspension sport, la climatisation manuelle et les aides électroniques à la conduite : ABS, répartiteur de freinage, contrôle de freinage en courbe, antipatinage, ESP (DSC chez BMW), aide au freinage d'urgence. Fidèle à la tradition BMW inscrit une liste pléthorique d'options à son catalogue dont certaines mériteraient de faire partie de l'équipement de base.
La Série 3 en bref
Longueur : 4,26 m. Largeur : 1,75 m. Hauteur : 1,41 m. Capacité coffre : 310 à 1 100 l.
Capacité réservoir : 63 l.
Pneumatiques : 195/65 R 15 (316 Ti), 205/65 R 16 (325 Ti).
Consommation moyenne :
6.9 l (316), 8.9 l (325).
Freinage : 4 disques + ABS, antipatinage.
Moteurs : 1.8 l 4 cylindres 16 S, 115 ch (7 CV) à 5 500 tr-min, couple 175 Nm à 3 750 tr-min ou 2.5 l 6 cylindres 24 S, 192 ch (12 CV) à 6 000 tr-min, couple 245 Nm à 3 500 tours-min.
Performances :
- de 0 à 100 km/h en 10.9 secondes, vitesse maxi : - de 0 à 100 km/h en 7.1 secondes, vitesse maxi : 235 km/h.
Prix :
- 316 Ti 139 062, 88 F.
- 316 Ti pack : 148 902, 24 F.
- 325 Ti : 199 410, 93 F.
Option boîte de vitesses autoadaptative steptronic : 12 500 F, suppression de la suspension sport gratuite sur version 4 cylindres.
POUR
- Présentation intérieure flatteuse, style extérieur, moteur 1.8 l tonique, trains de roulement efficace.
CONTRE :
Prix (325), espace arrière restreint, version 2.5 l à usage sportif, comportement sur revêtement dégradé (325), Seuil de chargement trop haut.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature