Plusieurs équipes françaises associées au CNRS viennent d'établir le génome d'un parasite eucaryote, la microsporidie Encephalitozoon cuniculi, responsable de troubles digestifs et nerveux chez les mammifères (« Nature », 22 novembre). Il s'agit de la première réussite dans le domaine du séquençage des génomes d'organismes parasites non bactériens, qui apporte des informations inédites sur les échanges entre le parasite et son hôte.
L'analyse du génome met en évidence une « compression » sans égal chez un eucaryote. Compression du nombre de gènes, E. cuniculi n'en comptant pas plus de 2 000. Le parasite a dû en perdre de nombreux au cours de l'évolution de sa relation avec ses hôtes. Conséquence, la microsporidie doit importer de nombreux composés aux dépens des cellules parasitées. Compression de la taille des gènes également, nettement plus petits que leurs homologues eucaryotes ou procaryotes. Les scientifiques pourront en déduire la taille minimale pour assurer la fonctionnalité d'une protéine.
Par comparaison avec d'autres organismes, il a été possible d'identifier des cibles thérapeutiques potentielles et de mettre au point de nouveaux diagnostics plus fiables. Progrès appréciable à l'heure actuelle, les microsporidioses opportunistes du SIDA étant considérées comme des maladies émergentes.
Séquençage du génome d'un parasite eucaryote
Publié le 26/11/2001
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Le Quotidien du Mdecin
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7018
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