Sept morts sur ordonnance

Publié le 18/07/2012

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Réalisation

Jacques Rouffio

Année de réalisation

1975

Durée

106 minutes

Scénario

Georges Conchon

Musique

Philippe Sarde

Distribution

Michel Piccoli (le Dr Losseray)

Gérard Depardieu (le Dr Jean-Pierre Berg)

Jane Birkin (Jane Berg)

Marina Vlady (Mme Losseray)

Charles Vanel (le Pr Brézé)

Michel Auclair (le Dr Mathy)

Coline Serreau, Monique, Mélinand, Valérie Mairesse...

L’histoire

Losseray, un brillant chirurgien, s'installe dans une petite ville de province. Son talent fait bientôt ombrage au clan des Brézé (le patriarche et ses trois fils, tous médecins) rassemblé par la gestion de quelques cliniques privées dont s'éloignent peu à peu les patients. Harcelé par ses concurrents, poussé à bout, Losseray est contraint de prendre un congé après un infarctus. Il s'intéresse à l'affaire Berg, un excellent médecin qui, quinze ans plus tôt, s'était suicidé après avoir tué sa femme et ses trois enfants. Losseray retourne à sa clientèle mais, de plus en plus obsédé par la fin tragique de son prédécesseur et toujours soumis aux pressions des Brézé, il continue à enquêter sur l'affaire Berg...

Lieu de tournage

Le film a été tourné de juin à août 1975 à Clermont-Ferrand comme « Ma nuit chez Maud » d'Éric Rohmer ou « Quand j'étais chanteur » de Xavier Giannoli. On voit ainsi Gérard Depardieu escalader la façade de l'Hôtel-Dieu alors que le balcon de l’appartement de Michel Piccoli et Marina Vlady fait face à la vaste place de Jaude. Le garage et la station-service devant lesquels se gare à la fin Michel Piccoli sont aujourd'hui démolis. La mise à bas de l'ilôt pour la réalisation d'un projet immobilier et commercial a également entraîné la démolition d'un vénérable cinéma du quartier.

Un film primé aux Césars 1976

César du meilleur montage pour Geneviève Winding.

Nomination au César du meilleur acteur pour Gérard Depardieu.

Nomination au César du meilleur scénario original ou adaptation pour Georges Conchon et Jacques Rouffio.

Notre avis

Dans la mouvance des années 1970 et des films « dénonciateurs » de Claude Chabrol ou d’Yves Boisset,

Jacques Rouffio, signe avec son complice Georges Conchon pour le scénario, un brûlot qui met à mal la bourgeoisie provinciale en général et les médecins en particulier (voir un autre extrait). Archétype du vieux mandarin, Charles Vanel, vétéran du cinéma (il a 85 ans lors du tournage) donne une fois de plus une leçon de cinéma dans son rôle de patriarche local aussi mielleux qu’il sait être odieux. Inspiré d’un fait divers réel, un film assez banalement réalisé mais qui laisse pourtant toujours le spectateur sous haute tension, comme dans cette scène où Gérard Depardieu extermine sa famille à coups de fusils de chasse...

Avec 1,2 million d’entrées sur toute la France, ce film de Jacques Rouffio où les notables de province en prennent pour leur grade a connu un joli succès public et critique. Dans la foulée de ce succès, Jacques Rouffio et Georges Cochon allaient faire un joli coup double avec « Le Sucre ».