Le Plan cancer, voulu par le président de la République, qui a pour objectif de diminuer la mortalité par tumeur maligne d'un cinquième d'ici à 2007, est entré dans sa phase active.
L'appel d'offres « Emergence des cancéropôles », lancé en mai, a porté ses fruits. Sept sites vont se mettre en place progressivement dans le Grand Ouest (responsable K. Meflah, Nantes), Rhône-Alpes (G. Delsol, Toulouse), l'Ile-de-France (D. Louvard, Paris), le Grand Sud-Ouest (G. Delsol, Toulouse), le Nord-Est (P. Oudet, Strasbourg), Provence - Alpes-Côte d'Azur (D. Maraninchi, Marseille) et le Nord-Ouest (P. Formstecher, Lille). Dès cette année, 16,5 millions d'euros de crédits leur sont affectés.
Les cancéropôles sont « l'un des instruments du rapprochement entre l'hôpital, les laboratoires universitaires et les grands instituts de recherche », souligne Pascale Briand, Déléguée de la Mission interministérielle pour la lutte contre le cancer chargée de piloter les 70 mesures du Plan. « Il s'agit d'inciter à la coordination, au rassemblement et à la mise en réseau de masses critiques suffisantes autour de plates-formes technologiques performantes. Il s'agit également de donner une lisibilité internationale aux pôles d'excellence de recherche et de soins en cancérologie, explique-t-elle. Centré sur l'hôpital et sur les futurs pôles régionaux de référence, le cancéropôle doit permettre au continuum de la recherche de s'exprimer sur la base d'une logique mobilisant tant des équipes de recherche clinique que des équipes relevant de secteurs situés en amont ou en aval. »
Inscrite au rang des priorités, l'émergence des cancéropôles est ainsi sur les rails. « Mais le temps est aussi, conclut Pascale Briand, à la montée en puissance du dépistage organisé du cancer du sein, à la lutte contre le tabagisme, au financement des laboratoires et des consultations d'oncogénétique, au renforcement des tumorothèques, à la préparation du cahier des charges des réseaux ou encore aux pôles régionaux de référence. »
La labellisation des 7 cancéropôles interviendra à la fin de l'année prochaine, dans le cadre de l'Institut national du cancer, cette future maison commune des patients, des soignants et des chercheurs (dont la création est prévue dans le projet de loi sur la santé publique), « tour de contrôle du Plan et de la cancérologie en général ».
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